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AFFAIRE DEELCHAND / DAYAL: Absence d’enquête sur l’alibi de l’ex-CP

Selon Antoine Chetty, bras droit du notaire Vinay Deelchand, Raj Dayal (l’ancien Commissaire de Police) et son employeur auraient fomenté un complot contre Satish Nundlall le 11 octobre 1994. Or, à cette date, l’ex-CP affirme avoir été retenu par une fonction officielle. Le contre-interrogatoire de l’inspecteur Mohesh cette semaine indique qu’aucune enquête n’a été menée sur l’alibi de M. Dayal.
2004. Antoine Chetty formule des allégations contre l’ancien Commissaire de Police Raj Dayal et son employeur Vinay Deelchand. Il affirme avoir, le 11 octobre 1994, assisté à la fomentation d’un complot ourdi par le notaire et l’ex-CP.
Selon le chauffeur et bras droit de Vinay Deelchan, les deux hommes mis en cause devaient placer de la drogue chez le particulier Satish Nundlall pour mener une perquisition à son domicile et l’arrêter éventuellement. L’ex-CP se défend. Le 11 octobre 1994, il dit qu’il assistait à une de ses premières fonctions en tant que CP devant un parterre de 67 gradés. Derniers développements dans l’affaire, « l’inspecteur Mohesh révèle que la police n’a pas enquêté sur l’alibi du CP », informe Me Sanjeev Teeluckdharry, avocat de Raj Dayal qui a mené le contre-interrogatoire de l’inspecteur.
Antoine Chetty lance en 2004 une série d’allégations. Selon lui, 10 ans plus tôt, le notaire Vinay Deelchand et Moonsamy Mooraghen auraient agréé à fomenter un complot contre Satish Nundlall : l’impliquer dans une affaire de drogue afin qu’il soit arrêté. L’accusateur dit par ailleurs se souvenir que dans le courant d’octobre 1994 (NdlR: il donne plus tard des précisions quant à la date exacte, soit le 11) Vinay Deelchand et Raj Dayal se seraient rencontrés à la SMF de Vocoas dans le but de mettre à exécution le plan.
L’affaire est logée sous deux chefs d’accusation (Conspiracy; breach of Sections 109(1) of the Criminal Code Act). Me Jacques Panglose représente les intérêts de Vinay Deelchand et de Moonsamy Mooraghen. L’avocat de la poursuite est Me Yvan Jean-Louis.
La crédibilité d’Antoine Chetty a été souvent mise à rude épreuve par le passé, notamment dans l’affaire Dev Hurnam. Il a allégué que l’avocat radié lui avait demandé de sectionner le poignet du chef juge Bernard Sik Yuen (NdlR : alors Senior Puisne Judge) au cours d’une visite à Rodrigues. Le full bench de la cour intermédiaire, composé des magistrats Véronique Kwok Yin Siong Yen, Denis Mootoo et Ratna Toolsee-Seetohul, l’avaient déclaré comme un « unreliable witness ».

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