L’ancien ministre travailliste et ex-Chairman de la Mauritius Ports Authority (MPA), Siddick Chady, a obtenu un sursis hier matin devant la Cour suprême en ce qui concerne l’application de sa peine de 15 mois de prison. À la fin de la semaine dernière, le Privy Council avait rejeté sa demande de Special Leave pour contester la décision de la Cour suprême de lui imposer cette sentence dans l’affaire Boskalis avec en toile de fond des pots-de-vin.
Alors qu’il avait signifié son intention de se constituer prisonnier dans les plus brefs délais, un nouveau développement est intervenu hier à l’appel de l’affaire, devant la cheffe juge Rehana Mungly-Gulbul. L’avoué de Siddick Chady, Me Ally Rojubally, a en effet demandé et obtenu le gel de l’exécution de la sentence jusqu’au 7 août.
L’homme de loi a informé la Cour suprême que son client a logé une pétition pour obtenir la grâce présidentielle, soit un potentiel Free Pardon. Ce recours à la commission de pourvoi en grâce, présidée par l’ancien chef juge Keshoe Parsad Matadeen, a été activé le week-end dernier par les conseils légaux de Siddick Chady, le principal concerné mettant en avant des points de désaccord sur la manière dont les choses se sont passées lors du procès.
Siddick Chady s’appuie également sur le fait qu’il n’a jamais été condamné et qu’il a été un professionnel et un homme politique respecté. L’ancien ministre espère que le président de la République lui accordera sa grâce.
En effet, la commission Matadeen peut accorder à toute personne condamnée pour un délit une grâce, soit totale, soit soumise à des conditions légales, comme cela a été le cas dans le cas de Chandra Dip, fils du commissaire de police, Anil Kumar Dip, qui a vu sa sentence de 12 mois de prison commuée en amende de Rs100 000.
Me Rojubally devra soumettre devant la cheffe juge le 7 août les avancées de cette démarche de demande de grâce, avant que la Cour suprême ne tranche sur le cas de son client.