La Customs Anti-Narcotics Section (CANS) a intercepté un ressortissant camerounais à l’aéroport international SSR jeudi dernier, le soupçonnant de faire partie d’un réseau impliqué dans la fabrication de faux billets de banque libellés en euros et dollars.
Le suspect a débarqué à Maurice à bord du vol MK 289 en provenance de Madagascar.
Étant donné qu’il paraissait suspect, les douaniers ont suivi ses mouvements dans le hall. Dans un premier temps, ils croyaient avoir affaire à un mule car le Camerounais voyageait seul et il n’avait qu’un seul bagage.
Alors qu’il passait le Green Channel, la CANS lui a demandé des détails sur le but de son voyage chez nous. Le Camerounais a expliqué qu’il est un consultant en investissements et qu’il cherchait des partenaires à Maurice. En fouillant sa valise, les officiers ont découvert 439 papiers blancs soigneusement coupés en forme de billets dont certains contenant des impressions en dollars américains et en euros.
Ces impressions sur papier étaient dissimulées dans des livrets. Ils ont aussi mis la main sur deux boîtes d’Acid Fixing Salts, une bouteille d’alcool, une bouteille de colle, un faux billet en dollar et un faux passeport. Le suspect et les pièces à conviction ont été remis à la police.
Les autorités soupçonnent qu’un réseau d’étrangers opère à Maurice en écoulant de faux billets alors que des devises comme l’euro et le dollar sont en grande demande sur le marché. Le cas a été référé au Central CID, estimant être en présence d’un crime transnationale.
En mars dernier, l’équipe du Detective Inspector Cowlessur avait arrêté deux Camérounais de 37 et 45 ans à Grand-Baie. De faux passeports et de fausses coupures de banque avaient été saisis dans un appartement qu’ils occupaient. Ces étrangers arnaquaient des entrepreneurs locaux en leur faisant croire qu’il y a des perspectives d’investissement dans leur pays.
Un businessman a même porté plainte contre eux en disant avoir remis Rs 100 000. Il a reçu le triple de son capital après un mois, mais en devises. Ce n’est que plus tard qu’il a réalisé que c’étaient de fausses coupures. Le CCID soupçonne que le Camérounais arrêté à l’aéroport la semaine dernière ferait également partie de ce réseau. L’équipe du DCP Jangi n’écarte pas une collaboration avec Interpol pour des échanges d’informations sur cette affaire.