Les fonctionnaires d’une dizaine de départements du gouvernement n’ont qu’à bien tenir. D’après les Consolidated Covid-19 (Amendment No 5) Regulations, qui entrent en vigueur le 4 avril, ces derniers se verront en effet interdire l’accès à leur lieu de travail s’ils n’ont pas reçu leur dose de rappel contre le Covid-19 ou pratiqué un test PCR.
Les départements concernés sont le Civil Status Office, le Registrar General Department, la Wastewater Management Authority, le Corporate and Business Registration Department (Registrar of Companies), les municipalités et conseils de district, la National Transport Authority, les bureaux de poste, le Social Security Office, la National Empowerment Foundation et la Mauritius Revenue Authority. Ces règlements s’appliquent pour n’importe quel bâtiment abritant les services précités.
Les syndicats de la Fonction publique jugent cette décision « injuste ». Le président de la State and Other Employees Federation (SOEF), Radhakrishna Sadien, rappelle ainsi que malgré le fait que des gens ont effectué leur troisième dose, « cela ne les a pas empêchés de contracter le virus ». De fait, « il n’y a pas de garantie quant à la fiabilité de la booster dose ».
« Il faut encourager les gens à se faire vacciner, c’est vrai. Mais lorsqu’on impose la dose de rappel à un fonctionnaire pour avoir accès à son lieu de travail, cela va un peu trop loin », estime Radhakrishna Sadien. D’autant que de nombreuses raisons peuvent expliquer que certains n’aient pas encore fait leur booster dose. « Certains ont par exemple besoin de plusieurs jours pour se faire admettre. D’autres, eux, ont simplement décidé de ne pas se faire vacciner. Les raisons sont multiples. » Plusieurs milliers de fonctionnaires seraient concernés.