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À la veille du coup d’envoi annoncé par la HRD – People’s Turf PLC : laborieux préparatifs pour un départ inédit

– Les jockeys attendent d’être adéquatement assurés par le nouvel organisateur des courses pour se mettre en selle dimanche

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– Le contrat de travail des palefreniers leur interdit de travailler pour un autre employeur

– Le MTC refuse une demande de facilités pour le passage dans les paddocks à People’s Turf alors que le CEO avait affirmé ne pas avoir besoin de l’aide du MTC

La People’s Turf PLC met les bouchées doubles pour que tout soit prêt en vue de l’ouverture de la saison 2022, et que cette journée inaugurale se passe sans anicroches. Le moins que l’on puisse dire c’est que les obstacles à un début sur des chapeaux de roues se sont multipliés, hier. Au menu, sont venus se greffer l’excès de confiance, pour ne pas dire d’arrogance des dirigeants de la People’s Turf PLC et en retour des décisions fermes du Mauritius Turf Club (MTC). Mais ces obstacles sont loin d’être insurmontables et devraient trouver des solutions aujourd’hui mais tout cela met à l’épreuve l’inexpérience de la People’s Turf PLC…

Tôt hier matin, les turfistes présents au Champ-de-Mars ont pu remarquer que le Chief Stipe de la Horse Racing Board, Deanthan Modeley, se démenait comme pas deux pour réceptionner un à un les formulaires des entrées de chaque écurie s’assurant qu’il y ait suffisamment de partants pour cette première de la People’s Turf PLC. Cette étape de l’organisation a été complétée avec 24 heures de retard tout comme les entrées qui ont été rendues officielles vers la mi-journée et ce, en infraction aux Rules of Racing de la HRD, qui a brandi à tort ses pouvoirs discrétionnaires. N’est-il pas un fait que la GRA – par la voix de Dev Beekhary – dit toujours qu’il faut respecter la loi. Dès la première journée, la machine de guerre de la People’s Turf PLC, le ton a été donné de ce que sera une année de passe-droits…

Pendant ce temps, dans les coulisses de l’organisation c’était le branle-bas car plusieurs problèmes ont surgi les uns après les autres. Le Chief Executive Officer de la People’s Turf PLC, Khulwant Kumar Ubheeram, joue déjà aux gros bras pour déclarer à la presse écrite et parlée qu’il n’aura besoin d’aucune aide du Mauritius Turf Club et encore moins de la MTC Sports and Leisure Limited.

Passage au paddock refusé

Toutefois, mercredi après-midi, dans ses petits souliers, Nicolas Dupavillon, Clerk of the Course de la People’s Turf PLC, a adressé une demande pour que les partants de la journée inaugurale de dimanche puissent passer au paddock pour se rendre sur la piste. Il a reçu à cet effet de la part de la MTCSL une fin de non-recevoir. De ce fait, les chevaux s’alignant au départ des différentes courses devront emprunter un autre itinéraire pour se rendre sur la piste et de là au paddock. Ce passage est en voie d’aménagement par la People’s Turf Club PLC dans la plaine à côté du Trotting Track, qui sera le paddock dimanche si tout va bien.

Un peu plus tard, les palefreniers sont allés s’enquérir s’ils avaient le droit de travailler dimanche pour le compte de la People’s Turf PLC. La réponse a été des plus claires; ils sont des employés de la MTCSL et ne peuvent donc travailler pour une autre entité et secundo, ils ne seront pas couverts par l’assurance s’ils travaillent pour la People’s Turf PLC. La MTCSL en a déjà informé officiellement le ministre du Travail, Soodesh Callichurn.
Tout Breach of Contract sera sanctionné. Khulwant Ubheeram de la People’s Turf PLC qui voulait assister à cette réunion, s’est heurté à une objection formelle de Me Yahia Nazroo, conseil légal du MTC.

Les palefreniers de la MTCSL pas de la partie

Toutefois, la question se pose car les entrées ayant été rendues officielles, ces chevaux sont déjà sous la responsabilité de la People’s Turf PLC et de ce fait, leurs palefreniers également ont déjà commencé à travailler pour cette nouvelle compagnie. Que fera la MTCSL? Les palefreniers devraient être informés de la position de la MTCSL ce matin, car il faut savoir qu’une fois que les entrées sont officielles, les palefreniers sont responsables de leurs chevaux et pourraient être tenus responsables en cas de doping par exemple.
Après les palefreniers, ce sont les jockeys et apprentis qui se sont manifestés pour savoir s’ils seront indemnisés en cas d’accident dimanche. Il se révèle, en fait, qu’ils ne sont pas couverts par l’assurance s’ils montent pour une organisation autre que la MTCSL.

Fort de cette information, Dinesh Sooful, président de l’Association des Jockeys et Apprentis mauriciens, a pris contact avec le CEO de People’s Turf PLC, qui lui a fait savoir qu’il est au courant du problème et qu’il est en train de faire le nécessaire auprès d’une compagnie d’assurances.

Rencontre People’s Turf, jockeys, apprentis et entraîneurs

Hier après-midi, la HRD est venue à la rescousse de la People’s Turf PLC en annonçant que Khulwant Ubheeram rencontrera les entraîneurs et les jockeys à 14h30 pour leur annoncer un développement positif. La HRD rendra officiel le programme de cette journée à 12h30 alors que ce n’est qu’à 14h30 que les jockeys sauront s’ils peuvent ou non monter et dans quelles conditions. Qu’arrivera-t-il pour le Betting si certains jockeys inscrits au programme officiel ne sont pas satisfaits des conditions proposées par la People’s Turf PLC ? La HRD serait alors contrainte d’apporter des changements au programme officiel.

Entre Teething Problems, excès de confiance ou l’absolue nécessité de débuter pour renflouer les caisses, le nouvel organisateur des courses dispose de moins de 72 heures pour convaincre qu’il mérite la confiance des autorités mais plus encore celui du public habitué à l’excellence reconnue à international du MTC en termes d’organisation. Il lui faudra cravacher très fort pour donner toutes les chances à cette première journée tant attendue qui doit se dérouler sans anicroche.

Bonne chance !

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SELON UN HUISSIER DE LA COUR

SMS a bel et bien violé la Clause 5 de son contrat avec le MTC

SMS Pariaz a bien procédé à des aménagements dans le bâtiment qui abrite le casino de Jean-Michel Lee Shim. C’est ce qu’a constaté un huissier de la Cour, mardi dernier. À la demande du Mauritius Turf Club, Pushpaduth Jugnarain, accompagné du Maintenance Manager de la MTCSL, Eric Layduhur, a effectué une visite surprise dans ce bâtiment et il a été noté que des modifications ont été apportées aux structures initiales, louées à SMS Pariaz.

L’huissier en question a eu toutes les peines du monde pour avoir la permission d’entrer dans le casino afin de faire son travail. Un des managers de SMS Pariaz, Vikesh Ujodha, lui a interdit l’entrée, et ce n’est que sur l’intervention d’un certain Shakir qu’il a pu procéder à l’inspection.

En effet, Eric Layduhur lui a fait comprendre que selon la clause 5.9, il ne pouvait leur interdire l’accès. Cette clause se lit comme suit : « The tenant shall allow the Landlord entry to the leased premises at all reasonable times for the purpose of inspecting ».
Rappelons que selon le MTC, SMS Pariaz n’avait pas le droit d’apporter un changement sans son autorisation et a ainsi violé la clause 5 du Lease Agreement.

D’autres travaux de plus grande envergure se déroulent dans la plaine avec des équipements de construction lourds. Ces travaux étaient, selon des témoins, déjà en cours avant l’obtention même du bail de la COIREC et de la licence de la GRA. Ils se demandent si les permis nécessaires ont été obtenus auprès des autorités ou non. Et quand ? La transparence serait également le bienvenu de la part de la People’s Turf PLC dans sa croisade pour convaincre et montrer qu’elle respecte les lois de la République ? À moins que comme son principal actionnaire, il soit bénéficiaire de largesses et passe-droits des autorités ?

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Les questions que se posent les turfistes

1. Quand et avec quel but la People’s Turf PLC a-t-elle été créée ?
2. La People’s Turf PLC a-t-elle une relation avec le gouvernement et par ricochet avec la GRA ?
3. En combien de temps, la People’s Turf PLC a eu sa lettre d’intention de la GRA ?
4. En combien de temps les directeurs de cette compagnie ont eu leur Personal Managment Licence ?
5. Khulwant Kumar Ubheeram est un nominé politique car il siège au sein du Board de la MHC. Est-il éligible à une PML ?
6. Ubheeram est-il un employé de Jean-Michel Lee Shim ?
7. Combien de chevaux possède-t-il et dans quelles écuries sont repartis ces chevaux ?
8. Qui sont les ex-employés du MTC embauchés par la People’s Turf PLC ?
9. Le nom de Kamal Taposeea apparaît comme un PEP, est-il également éligible pour une PML ?
10. Est-ce que les conditions de la Horse Racing Organiser’s Licence de la People’s Turf PLC sont les mêmes que celles de la MTCSL ?
11. Une compagnie sans la moindre expérience dans le domaine, peut-elle avoir une licence d’organisateur des courses ?
12. Quelles sont les relations entre la People’s Turf PLC et SMS Pariaz ?
13. Quand la People’s Turf PLC a déposé son calendrier auprès de la Horse Racing Division pour être approuvé, et quand cela a-t-il été fait ?
14. Les autorités policières ont reçu ce calendrier; quand l’ont-elles approuvé ?
15. Est-ce que la People’s Turf PLC a rencontré les autorités policières pour discuter des dispositions prises pour la circulation au Champ-de-Mars le jour des courses ?
16. Qui a donné l’autorisation à la People’s Turf PLC de faire des aménagements dans la plaine au Champ-de-Mars; les plans ont-ils été approuvés par la municipalité de Port-Louis ?
17. La People’s Turf PLC a-t-elle informé le MTC des modifications apportées au bâtiment qui abrite le Casino de JMLS ?
18. Khulwant Kumar Ubheeram a réuni une cinquantaine de palefreniers le 27 mai. Qui lui a donné la permission d’organiser cette réunion illégale et est-ce qu’il en avait le droit ? Si non, pourquoi la police ne l’a pas interrogé ?

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