À deux semaines du scrutin pour les législatives : Missie Moustass Leaks Hijack le train électoral !

Les fuites d’écoutes téléphoniques se rapprochent davantage de la garde prétorienne de Pravind Jugnauth, le tanden infernal Joomaye-Arian

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   Le CP Dip s’accroche aux Police Headquarters face à l’avalanche de dénonciations via les bandes sonores des pratiques de Phone Tapping

   Le DPP creuse la brèche en instituant une enquête judiciaire (Cause 7959/2024) sur le décès de Jacquelin Juliette suite à une opération de l’ADSU à Cité Sainte-Claire en janvier 2023

   Mutisme de l’Hôtel du GM, qui sort la baguette magique de la commission d’enquête devant l’échec patent de la stratégie de l’AI

À J-14 du scrutin du dimanche 10 novembre des élections législatives et au lendemain du Nomination Day, avec quelque 900 candidats, soit exactement 893 après les désistements, en lice pour les 62 sièges à pourvoir sous le First Past The Post et un maximum de huit autres avec la désignation des Best Losers, le ton de la campagne s’avère hors du contrôle des politiques. Et surtout de l’Alliance Lepep avec son leitmotiv de « mont dan sa trin-la, na pa tas lor lagar ». Mais depuis une dizaine de jours déjà, les Missie Moustass Leaks ont ms à exécution un hijacking quasi total de ce train électoral, avec des cadeaux en tous genres et un prix fixé pour chaque catégorie de Mauricien, allant du bébé devant naître aux membres du troisième âge, sans oublier l’arlésienne de la relativité salariale dans le secteur privé. Sur cette avalanche de dénonciations accablantes de pratiques abusives en matière de respect des droits fondamentaux du citoyen est venue se greffer cette claque magistrale et politiquement sonore administrée par le Mo Ibrahim Index, sanctionnant Maurice pour des dérives persistantes au tableau de la Good Governance (voir texte en page 3).

Dans la conjoncture, le fait cruel demeure que tous les antidotes visant à contrecarrer les effets néfastes des Missie Moustass Leaks du paravent transparent de l’Artificial Intelligence (AI) aux milliards des Chagos avec le Pravind Jugnuath Rent Book et les rêves d’hôtels de grand standing dans l’archipel, n’ont pas donné les résultats escomptés. Même les promesses, faisant partie du programme électoral à cinq doigts, soit ceux de Pravind Jugnauth (MSM), Xavier-Luc Duval (PMSD), Ivan Collendavelloo (MR), Steven Obeegadoo (Plateforme Miltan) et d’Alan Ganoo (MPM), n’ont pas produit le political firepower en mesure de maintenir le train de l’Alliance Lepep sur rails et de renverser la vapeur.

Et à l’amorce du dernier virage de la campagne électorale s’amoncellent de gros nuages ciblant la garde prétorienne du leader de l’Alliance Lepep, dont entre autres Zouberr Joomaye et Ken Arian, deux Top Chefs incontournables de Lakwizinn du Prime Minister’s Office. C’est ce que laissent voir les dernières révélations rendues publiques, hier (voir texte plus loins) sur les détails des échanges téléphoniques les uns plus compromettants que les autres entre ces deux compères du pouvoir sortant. Toutefois, les traces des premiers éléments de complots alléguées au plus haut niveau de l’État demeurent indélébiles et d’un poids quasi-insupportable pour les stakeholders.

La décision du Caretaker Government, entérinée lors d’une des dernières, si ce c’est la dernière réunion du Cabinet du présent mandat, compte tenu du jour férié de jeudi prochain, célébrant la fête de la Lumière (Divali), visant à instituer une commission d’enquête, présidée par un ancien juge de la Cour suprême, avec deux experts étrangers, est encore loin du compte.

Dérives

D’abord, les limitations imposées aux attributions, soit « to inquire and report on a matter of public interest namely the alleged misuse of telecommunications infrastructure and the recent publications and/or broadcast of alleged telephone conversations on social media and other platforms. »

Une lecture sommaire écarte la possibilité que cette commission d’enquête puisse être appelée à entretenir des arguments sur des éléments de complots émanant de ces conversations téléphoniques violant le droit le plus fondamental de la liberté d’expression. Ensuite, très probablement, il faudra attendre l’entrée en fonctions du gouvernement issu des urnes du 10 novembre pour ratifier la nomination de cet ancien juge et de ces deux experts internationaux, aussi bien que le feu vert aux Terms of Reference de la commission d’enquête en vue de voir la lumière dans le labyrithne des Missie Moustass Leaks.

Entre-temps, la posture adoptée par le commissaire de police, Anil Kumar Dip, dont le poste est garanti par les dispositions de la Constitution, laisse encore perplexe avec le dossier du Law and Order revêtant une importance de premier plan à l’approche de la date butoir du 10 novembre. En dépit du fait qu’il ait refusé carrément d’entretenir des questions des journalistes convoqués aux Police Headquarters des Line Barracks et de l’écroulement de la stratégie Artificial Intelligence comme un château de cartes, Anil Kumar Dip s’accroche toujours aux Police Headquarters des Casernes centrales. Mais quand mettra-t-il à exécution le Lev Pake ! Ale ! vu qu’avec la fin de la campagne électorale, il ne pourra pas compter sur de gros soutiens de l’Hôtel du Gouvernement ?

Indépendamment des conspiracies au plus haut niveau avec des connotations de politique partisane comme celle de Koul Adrien, avec l’accident de voiture à Ébène, avec des soupçons de Driving Under the Infuence of Alcohol, un dernier volet des Missie Moustass Leaks devra peser lourd dans la balance à la décharge du commissaire de police.

Judicial enquiry

Ce scandale, portant sur les circonstances du décès de Jacquelin Juliette suite à une descente policière se déroulant en janvier 2023 à Cité Sainte-Claire, a été relancé avec des directives présumées du cover up de la cause of death venant du commissaire Dip au Chief Police Medical Officer, le Dr Sudesh Kumar Gungadin.

Les échanges téléphoniques incriminés sont conservés dans les archives de Missie Moustass et ont été diffusés sur les réseaux sociaux de début de semaine écoulée. Réagissant à ces dérives de pouvoirs constitutionnels de la part des autorités policières, le Directeur des Poursuites publiques (DPP), Me Rashid Ahmine, a enclenché les procédures établies en vue d’obtenir confirmation ou des compléments d’informations au sujet de ces sinistres instructions.

En fin de semaine, la teneur du communiqué de l’Office du DPP est édifiante à plus d’un titre aussi bien que révélatrice de l’envergure du problème. Sur la base des éléments des dossiers à la police et au Police Complaints Office, le DPP arrive à la conclusion que « the Office took note that no substantial progress has been made in the investigation since the demise of late Mr Jacquelin Steve Juliette ». Un indictment contre le commissaire de police en lui-même, avec le dossier portant le Cause Number 7959/2025 déposé devant le tribunal de Pamplemousses depuis vendredi dernier.

À 13 h 30, demain, la Cour de Pamplemousses accueillera une judicial enquiry en vue d’élucider les circonstances de cet acte de brutalité policière ayant causé mort d’homme. Évidemment, les limiers de la police, engagés ou concernés par cette opération, dont le surintendant Jagai, ou encore le dénommé Hélène, détenant la clé de l’agression fatale, seront assignés devant le tribunal.

Toutefois, les débats s’annoncent ardus pour l’audition de la star witness. Vous avez compris, l’écoute en Cour des extraits des bandes sonores des Missie Moustass Leaks. L’inclusion de ces extraits téléphoniques Dip-Gungadin dans le dossier 7959/2024 hantera pendant encore longtemps le commissaire de police. Et même au cas, où ces bandes sonores ne sont pas acceptées formellement, la décision du DPP de prendre des actions à partir de ces détails constitue un major breakthrough.

A contrario, le leader du Partu Mauricien Social Démocrate (PMSD), Xavier-Luc Duval, projeté comme le Shadow Deputy Prime Minister de l’Alliance Lepep, continue à jouer le sourd-muet et refuse de commenter publiquement le complot au plus haut niveau impliquant le même commissaire de police, les Zouberr Joomaye et autre Roubina Jadoo-Jaunbaccs, à frame outre mesure son fils, Adrien Duval, dans cet accident de la route.

Néanmoins la réalité sur le terrain veut que d’ici à la veille des élections législatives du dimanche 10 novembre, l’Hôtel du Gouvernement sera tenu en haleine quant à tout nouvel épisode dévastateur des Missie Moustass Leaks…

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