L’Anti Drug and Smuggling Unit (ADSU) recherche au moins deux suspects supplémentaires dans le cadre de l’enquête sur la saisie de 222,5 kg de zamal, d’une valeur marchande Rs 330 millions. Au moins, deux suspects sont Wanted et leurs identités respectives sont connues. Ils sont soupçonnés de faire partie de l’équipage qui s’était rendu à l’île de La-Réunion la semaine dernière pour récupérer cette importante cargaison de drogue.
Des unités de police les recherchent activement alors que les protagonistes auraient déserté leurs domiciles. Des craintes surgissent qu’ils pourraient tenter de fuir illégalement du territoire par voie maritime. Les Casernes centrales ont demandé à la National Coast Guard (NCG) d’être vigilante et d’intercepter toute embarcation suspecte pour des vérifications.
Les enquêteurs se heurtent à un obstacle dans ce genre d’investigation car les gros « requins » derrière l’investissement de cette drogue seraient inconnus. Ces derniers passent par des intermédiaires pour solliciter les services des transporteurs. Dans le cas présent, la police soupçonne qu’il y aurait au moins trois parties qui ont financé l’achat de cette cargaison de zamal. Elle se base sur les différents emballages saisis. Dix-sept sacs de drogue étaient de couleur noire, deux de couleur rouge, et une valise. D’après l’ADSU, les drogues des différents bailleurs de fonds sont déjà triées et une fois à terre, chaque partie prend possession de sa cargaison.
Les policiers s’interrogent aussi sur le montant déboursé pour l’achat de 222,5 kg de zamal. « Cette cargaison est évaluée à 9 millions d’euros. Ce prix est évalué à la vente alors que normalement le prix d’achat serait cinq fois moins élevé. C’est la formule 1 pour 5, » fait-on comprendre. Ainsi, au moins 2 millions d’euros étaient nécessaires pour assurer le financement de cette drogue à La-Réunion. « Kouma sa bann baron la inn resi gagn 2 milyon euro pou pey fourniser zamal La-Reunion alor ki isi dimounn ek antreprener pe plegne pa pe gagn deviz lor marse », se demande-t-on dans les rangs de l’ADSU, tout en concédant que les tentacules des réseaux de drogue sont très étendus. Raison pour laquelle, que de « petits poissons » sont les seuls à avoir été arrêtés à ce stade.
Par ailleurs, les suspects Mohammad Umayr Mudhoo (34 ans), Bibi Rukhaan Sk Batchameah (31 ans) et Hemant Vashisht Ramsurrun (26 ans) ont été inculpés sous une accusation provisoire de trafic de drogue. Leur interrogatoire devrait débuter une fois leurs conseils légaux auront établi un calendrier de travail avec les enquêteurs. Pour le moment, la trentenaire a indiqué que son bateau a été incendié dans le Nord dans la nuit de jeudi à vendredi. Elle dit ignorer qui est derrière cet acte, tout comme le fait que son bateau de plaisance aurait été utilisé pour transporter de la drogue la semaine dernière.
Son époux Umayr Maudhoo a nié les accusations contre lui et il a gardé le silence pour le moment en choisissant de donner sa déclaration en présence d’un avocat. Hemant Ramsurrun a, lui, évoqué un accord financier pour l’entretien du bateau, et s’assurer qu’il n’a aucun ennui mécanique. Ce mécanicien de Vallée-des-Prêtres devra pourvoir des détails sur le contexte de cet accord et son emploi du temps la semaine dernière.