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ÉCONOMIE ET FINANCES: XLD définit quatre piliers pour le budget

Avec l’arrivée à terme lundi d’une importante échéance dans les Programme-Based Budget (PBB) Proposals 2012/2014, le vice-Premier ministre et ministre des Finances multiplie ses consultations dans le cadre des préparatifs budgétaires. À ce stade, Xavier-Luc Duval, a déjà identifié les quatre principaux piliers autour desquels s’articuleront les orientations budgétaires. Dans le cadre de son programme de consultations, le vice-Premier ministre et ministre des Finances compte s’engager dans une série de séances de travail avec ses collègues ministres dès la fin de ce mois.
Comme indiqué dans la Circular letter N°7 de 2011 du ministère des Finances, la présentation du budget 2012 à l’Assemblée nationale est prévue pour la fin du mois d’octobre. Le mois de novembre sera consacré aux débats budgétaires à l’Assemblée nationale, en présence d’une opposition revigorée numériquement par l’arrivée des parlementaires du MSM.
Dans la conjoncture budgétaire, les quatre piliers identifiés par le vice-Premier ministre et ministre des Finances sont :
– favoriser la croissance économique en vue d’améliorer le niveau de vie de la population et d’encourager la création d’emplois ;
– améliorer le système de protection sociale afin d’offrir aux plus vulnérables une vie décente et la possibilité de sécuriser leur avenir ;
– procéder à une réforme du système fiscal dans certaines sphères en vue de le rendre plus efficace, plus performant et plus équitable, et
– renforcer le mécanisme qui permet de parer au pire au cas où les risques de récession mondiale se précisent, plus particulièrement dans la zone euro et les États-Unis.
Au ministère des Finances, le mot d’ordre est que « ces consultations doivent se dérouler dans un esprit de dialogue ». L’une des préoccupations de l’heure est la relance de la croissance économique. À ce stade, les prévisions pour cette année sont de 4,5 % selon le Bureau central des statistiques ou de 4,6 % selon la Banque de Maurice, alors que les Estimates pour 2012 sont moins optimistes, l’Economist Intelligence Unit ou encore la Banque mondiale privilégiant un taux moins élevé que celui de 2011 compte tenu de l’évolution sur le plan international.
D’ailleurs, dans The 2012 to 2014 Programme-Based Budget Call Circular en date du 3 août, le secrétaire financier, Ali Michaël Mansoor, rejoint les dernières estimations pour 2012. « Although the Mauritian economy has shown some degree of resilience in the recent past, the economy is not yet on a sustained recovery path. In fact, the domestic private investment continues to be depressed and FDI flows may begin to decline significantly. Consequently, growth prospects are now below previous projections and the current accounts and balance of payments face more pressure. Taking these factors into account as well as supply side constraints on the domestic front, preliminary indications are that annual average growth for the period 2012/2014 will remain around 4 percent instead of the gradual recovery to 5 percent », soutient le Supervising Officer du ministère des Finances.
Réforme fiscale
Face à cette contrainte au niveau de la croissance, le Grand Argentier mise sur un unlocking des possibilités d’investissements dans le privé, en particulier dans le secteur de la construction. Cette question a figuré en bonne place lors des récentes consultations au niveau du Working Group entre les représentants du secteur privé et du gouvernement, et les dirigeants du Joint Economic Council se penchent actuellement sur différentes options en vue de débloquer la situation.
La poursuite de la politique de réforme fiscale s’impose car, toujours selon le secrétaire financier, « continued fiscal consolidation is required to secure the European Union grants to the tune of about Rs 6,5 billion over the period 2012/2014 and to achieve the Public Sector Debt to GDP ratio of 50 percent by 2018 as laid down in the Public Sector Management Act ».
Néanmoins, l’on constatera que le vice-Premier ministre et ministre des Finances prend le soin de souligner que la réforme du système fiscal sera de mise si nécessaire. Il y a encore l’analyse du secrétaire financier dans la Circular Letter No 7 selon laquelle « there is limited scope to increase taxes if we want to support economic growth with higher private domestic investment and foreign investment ».
Avec la date limite lundi prochain pour la soumission des propositions pour le budget 2012 par les différents ministères et départements, le vice-Premier ministre et ministre des Finances envisage d’avoir des séances de travail avec chacun des ministres en vue d’établir et de revoir les priorités. Le calendrier de rendez-vous ministériels est actuellement en voie d’élaboration avec probablement le ministre de la Jeunesse et des Sports, Devanand Ritoo, parmi les premiers à être reçus en consultations par le Grand Argentier.
La première quinzaine de septembre s’annonce remplie pour Xavier Duval car pour le reste du mois, il devrait participer à la prochaine réunion des ministres des Finances du Commonwealth et de l’assemblée générale annuelle conjointe du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale à Washington DC, où il aura l’occasion d’approfondir les principaux dossiers économiques et financiers avec les responsables de ces deux dernières agences de financement internationales.
Une fois de retour de ces déplacements au début d’octobre, Xavier-Luc Duval devra s’atteler à la tâche d’élaborer les options budgétaires pour réconcilier les quatre priorités budgétaires susmentionnées.

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