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Weekend noir : deux noyades, un accident fatal et un meurtre allégué

La police a du pain sur la planche après que deux jeunes d’une vingtaine d’années se sont noyés à Cassis et Floréal. Un motocycliste a aussi perdu la vie dans un accident près du stade Germain Comarmond à Bambous alors qu’un meurtre aurait été maquillé en accident de la route à Triolet. Des enquêtes sont en cours pour faire la lumière sur tous ces cas.

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Des commandos de la National Coast Guard (NCG) étaient mobilisés jusqu’à la tombée de la nuit samedi à Engrais Martial, Curepipe, où un étudiant nigérian, âgé d’une vingtaine d’années, s’était retrouvé en difficulté dans un bassin dans l’après-midi. Ce sont ses amis se trouvant avec lui qui ont alerté la police quand ils ont noté qu’il coulait au fond de l’eau. Dans la soirée, la NCG a repêché son corps et l’a transporté à la morgue de l’hôpital Victoria, à Candos. La police écarte toute thèse de “foul play” dans cette affaire.

Par ailleurs, un autre drame s’est déroulé hier à Bain-des-Dames, où le corps de Jacques François Bazerque, 21 ans, a été découvert par une équipe de la NCG flottant sur l’eau. Le Samu a été dépêché sur la plage, où le personnel soignant a noté qu’il avait déjà rendu l’âme.

L’autopsie pratiquée par le Dr Sunassee, Police Medical Officer, a attribué le décès du jeune homme à une asphyxie par noyade. Ses funérailles auront lieu ce lundi. Entre-temps, la police de Bain-des-Dames, avec la collaboration de la Criminal Investigation Division (CID) de Port-Louis Sud, a questionné les membres de la famille de Jacques Bazerque qui avancent que le jeune homme avait quitté sa maison à Résidence Vallijee tôt le matin pour une partie de pêche. Il avait l’habitude de se rendre seul à la mer les dimanches. La police estime qu’il s’est retrouvé en difficulté dans l’eau, mais comme la mer était calme, les circonstances de cette noyade demeurent pour le moment inconnues.

La route a aussi fait une nouvelle victime durant le week-end. Yannick Stéphane Dumazel, âgé de 24 ans, a connu une fin atroce dimanche après-midi sur la route principale à Bambous, où un camion l’a percuté alors qu’il était à moto. Le jeune homme se dirigeait vers Petite-Rivière après avoir déposé un proche à Bambous quand le poids lourd l’a balayé et l’a traîné sur environ 200 mètres. L’impact a été d’une rare violence et le jeune homme s’est retrouvé coincé avec son engin sous les roues. En notant ce qui venait de se produire, le chauffeur et l’aide chauffeur ont pris la fuite.

Des automobilistes ont tenté de secourir Yannick Stéphane Dumazel, mais ils ne pouvaient l’extirper. Il a fallu qu’un tracteur soulève le camion pour que la police puisse déplacer la victime. Cet exercice a pris plus d’une trentaine de minutes alors que Yannick Dumazel se vidait de son sang. Une équipe du Samu l’a transporté d’urgence à l’hôpital Victoria, où un médecin devait confirmer son décès. Son cadavre a été transféré à la morgue, où une autopsie est prévue ce lundi pour déterminer la cause du décès.

Le camion et la moto accidentés ont été remorqués au poste de police, où ils devaient être examinés ce matin. En se basant sur le numéro de la plaque minéralogique du camion, la police a pu identifier son propriétaire. Elle tente de mettre la main sur le chauffeur.

Par ailleurs, un drame a été évité de justesse dimanche après-midi lors d’un rallye automobile dans les rues de Curepipe. Une des voitures qui participait à la course a percuté trois personnes, dont un enfant, qui regardaient le spectacle sur le trottoir près d’une banque commerciale. Les organisateurs de la course et la police, qui assurait la sécurité sur place, ont transporté les blessés à l’hôpital, où leur état de santé n’est pas jugé inquiétant. Le garçon de 10 ans a été blessé à la jambe. La police a ouvert une enquête.

Meurtre allégué d’un trentenaire à Triolet

C’est après son décès que la police a su que Dev Keshav Sewtohul, âgé de 32 ans et divorcé, avait été victime d’une agression alors que, dans un premier temps, elle soupçonnait qu’il avait été victime d’un délit de fuite dans la soirée du 3 novembre. Pendant tout ce temps, cet habitant de Triolet est resté dans le coma, la police n’ayant pu lui parler pour enregistrer sa version des faits. Il est décédé dimanche matin. L’autopsie a attribué son décès à une fracture du crâne, mais Dev Keshav Sewtohul portait des traces de blessure aux poignets et aux chevilles. Ces blessures ne sont pas dues à un accident, selon la police.

La Major Crime Investigation Team (MCIT) s’est saisie de l’affaire et les enquêteurs ont interrogé certains témoins, qui avancent avoir vu des personnes déposer le corps de la victime sur la route le 3 novembre. Les enquêteurs ont obtenu une autre version selon laquelle le trentenaire était assis dans le caisson d’un 4×4 et qu’il avait fait une chute. C’est un automobiliste qui a transporté Dev Keshav Sewtohul à l’hôpital du Nord. La MCIT compte interroger son entourage pour tirer au clair cette affaire, dont son père, un ancien policier affecté dans une unité de la Northern Division. Les funérailles de Dev Keshav Sewtohul ont eu lieu hier.

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