La police sud-coréenne a mené jeudi des perquisitions au quartier général du constructeur automobile allemand BMW à Séoul à la suite d’une série d’incendies de moteurs suspects.
D’après un porte-parole de l’Agence de la police métropolitaine de la capitale, les enquêteurs cherchent à savoir si l’entreprise a tenté de masquer des défauts sur ses véhicules et ont confisqué des documents et autres matériels.
Il s’est refusé à toute autre précision mais d’après l’agence Yonhap, 30 policiers ont été mobilisés. BMW Korea n’a fait aucun commentaire dans l’immédiat.
« Nous allons mener une enquête exhaustive pour révéler la vérité », a déclaré un enquêteur à Yonhap.
D’après la presse, plus de 40 véhicules BMW ont pris feu cette année. Certains parkings refusent d’accepter les voitures en raison des risques d’incendie.
Les autorités sud-coréennes viennent d’interdire provisoirement la route aux véhicules n’ayant pas subi de tests de sécurité. Des dizaines de propriétaires de BMW ont déposé plainte contre le constructeur pour exiger l’ouverture d’une enquête pénale contre l’entreprise, sa filiale sud-coréenne et neuf de ses cadres dirigeants.
Le mois dernier, BMW a commencé à rappeler 106.000 véhicules diesel de 42 modèles différents.
Le problème n’est pas spécifique à la Corée. BMW a annoncé début août le rappel de 323.700 véhicules diesel en Europe pour des raisons similaires.
En Corée du Sud, six voitures importées sur 10 le sont d’Allemagne. BMW a vendu près de 39.000 véhicules au premier semestre, d’après l’Association automobile coréenne des importateurs et distributeurs.
© AFP