- Rezistans ek Alternativ évoque un « massacre écologique » dans sa lettre
La colère contre la construction d’un hôtel à La Cambuse ne faiblit pas, avec une nouvelle plainte contre le promoteur cette semaine. Estimant que la « destruction » des dunes de sable représente un danger pour le parc marin de Blue-Bay, classé sur la liste mondiale de la Convention Ramsar, Rezistans ek Alternativ a alerté le secrétariat général en Suisse. Le mouvement de gauche parle de « massacre écologique » et de non-respect du permis EIA.
La lettre adressée à la secrétaire générale de la Convention Ramsar, Martha Rojas Urrego, parle d’abord de « violation du “clearance” du National Ramsar Committee et du permis EIA ». Jean-Yves Chavrimootoo, le signataire, précise que depuis deux ans et demi, plusieurs experts en géologie ainsi que des citoyens ont attiré l’attention sur le danger que représente la construction d’un hôtel à La Cambuse.
Le Senior Adviser de la Convention Ramsar pour l’Afrique a lui aussi attiré l’attention à ce sujet. « En dépit de cela, le gouvernement mauricien a permis au promoteur d’aller de l’avant avec le projet », déplore Rezistans ek Alternativ.
Le parti demande ainsi à la secrétaire générale de la Convention Ramsar d’intervenir auprès du ministre de l’Environnement mauricien afin qu’il use de ses pouvoirs en vertu de l’Environment Protection Act pour suspendre le permis EIA du promoteur. La lettre précise encore que le permis EIA ainsi que le “clearance” du National Ramsar Committee mentionnent que « all precautions shall be taken so as not to disrupt the beach and surrounding eco- systems and the existing sand dunes ».
Rezistans ek Alternativ joint à la lettre plusieurs photos, montrant que les travaux en cours ne respectent pas les précautions d’usage. « At least 6 300 cubic metres of sand are being removed. This is not only for the foundations of the hotel, but also for the entire areas and other amenities over at least 1650 square metres and at a depth exceeding 3,5 metres », mentionne la lettre.
Evoquant la Convention Ramsar, Rezistans ek Alternativ estime que l’absence de réaction du ministre de l’Environnement pousse ainsi l’État mauricien à violer l’article 3.2 de la Convention. Celui-ci mentionne, entre autres, que le gouvernement doit informer le secrétariat de la Convention Ramsar de tout changement ou développement sur le site répertorié. De même, la lettre fait ressortir que le ministre de l’Environnement mauricien préside le Multilateral Environmental Agreements (MEAs) Co-ordinating Com- mittee, qui doit faire le suivi avec différents partenaires, y compris la Convention Ramsar.