Tariq et Husnah Beekareea, jeunes parents, sont anéantis. Leur premier bébé, qu’ils attendaient avec beaucoup d’impatience, est décédé à la naissance. Tariq allègue qu’il y a eu négligence médicale et il a porté plainte au poste de Rose-Belle. Il a rédigé une lettre au ministère de la Santé pour faire part de sa mésaventure et dit attendre qu’une enquête soit initiée pour faire lumière sur cette affaire.
Les faits remontent au 9 avril. La jeune mère, âgée de 23 ans, est admise à l’hôpital Jawaharlall Nehru de Rose-Belle. Husnah se plaignait de douleur. Malgré tout, elle était très contente à l’idée de mettre au monde son premier enfant. « C’était une petite fille et notre premier enfant. Nous l’avons attendue avec beaucoup d’impatience. Mon épouse était au repos à l’hôpital. Elle souffrait de douleurs atroces mais les infirmiers lui disaient qu’elle n’était pas prête à accoucher. De plus, ils n’ont pas jugé nécessaire d’effectuer une échographie sur elle pour voir si le bébé se portait bien », relate Tariq.
Dans la nuit du 12 avril, poursuit ce dernier, Husnah commence à avoir des contractions. Une patiente informe les infirmiers qui l’emmènent illico à la salle d’accouchement. Plus d’une heure après, elle accouche d’une petite fille. Les infirmiers l’informent que le cordon ombilical du bébé était autour de son cou et qu’il fallait l’emmener aux soins intensifs.
Le lendemain, Tariq décide d’aller voir sa fille aux soins intensifs. « J’étais choqué de voir ma fille. Son petit corps était tout blanc. J’ai autrefois pris des cours en premiers soins et je sais qu’un corps devient ainsi quand le sang ne circule plus. Je savais que ma fille était déjà morte. Mais ce n’est qu’une heure après qu’un infirmier est venu m’apprendre que ma fille était décédée. Pour moi, c’était une mise en scène pour déguiser une négligence médicale », dit-il.
Selon Tariq, il a eu du mal à annoncer la nouvelle à son épouse car cette dernière voulait tant cet enfant. Tariq déplore également que les infirmiers n’aient pas pris soins, comme il le faut, de son épouse. « Husnah n’a pas reçu les traitements adaptés après son accouchement. Elle souffrait tant. Maintenant, il fallait que je lui annonce cette terrible nouvelle. Nous avons vécu un calvaire », fait- il ressortir.