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Salaire Minimum : enquête initiée sur les mauvais payeurs

Les syndicats ont enregistré plusieurs plaintes concernant le non-paiement du salaire minimum. Outre le secteur de la zone franche, qui a obtenu un délai jusqu’à fin février, les commerces et certaines compagnies de sécurité ne se sont pas pliés à la nouvelle loi. De son côté, le ministère a mis en place une équipe composée de 60 officiers pour enquêter sur la question.

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Une semaine après le paiement des salaires de janvier, des employés attendent toujours les ajustements prévus dans les National Minimum Wage Regulations 2017. Dans la zone franche, même les plus grandes compagnies n’ont pas été en mesure de payer le salaire minimum. Des problèmes administratifs ayant été évoqués, ces entreprises du secteur de l’exportation ont obtenu un délai, soit jusqu’à fin janvier, avec le paiement des arrérages pour le mois de janvier. Toutefois, les syndicalistes veillent au grain. « Nous attendons fin février pour voir car de grandes usines sont concernées », dit Jane Ragoo de la CTSP.

À la FTU, Atma Shanto révèle que plusieurs plaintes ont été enregistrées. « Il y a eu des cas dans des entreprises de sécurité et beaucoup concernant les commerces. Qu’ils soient magasins ou supermarchés, ils sont nombreux à faire fi des règlements. Pire : il y a des entreprises où certaines allocations ont été supprimées pour être comptabilisées sur le salaire minimum », dit Atma Shanto. Il souhaite que le ministère du Travail agisse promptement, comme il l’a promis.

À ce niveau justement, on précise qu’une « squad » spéciale, comprenant 60 officiers, a été mise en place et que les inspections surprises ont déjà commencé. « Toutefois, il est encore tôt pour avancer des chiffres. D’ici la semaine prochaine, on pourra peut-être faire un relevé. » Tel que prévu par la loi, les mauvais payeurs sont passibles d’une amende.
Rappelons que dans le secteur de la zone franche les réajustements comprennent également des allocations, notamment pour le logement et la nourriture. Le montant maximum est de Rs 2 500 par mois. Le paiement sera versé sous forme de rémunération fixe chaque mois. Les règlements prévoient aussi que toutes les allocations figurent dans les comptes audités de la compagnie. L’employeur devra également tenir un relevé des rémunérations pour chaque employé. Le montant du salaire minimum et les différentes allocations devront y être mentionnés clairement.

Atma Shanto souhaite que l’escouade « fasse son travail comme il se doit » et, surtout, que des sanctions soient prises. « Nous nous attendons à ce que le ministre rende publics les noms de ces entreprises qui n’ont pas appliqué le salaire minimum. Cela nous permettra de savoir s’il est libre d’avis ou si le gouvernement a toujours les mains liées par le secteur privé, comme nous l’avons toujours dit. » Il ajoute que la FTU attend également la fin de février pour faire un nouveau constat de la situation et décider de la marche à suivre.

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