Sharris Sumputh, 39 ans, propriétaire du Xindix Nite Club de Curepipe, a été inculpé sous une accusation provisoire de trafic de drogue hier. La police a objecté à sa remise en liberté conditionnelle. Au cours de son interrogatoire, il a nié être un trafiquant mais refuse de divulguer le nom de son dealer. Pour rappel, Sharris Sumputh a été arrêté jeudi à l’hôtel Westin Turtle Bay avec du haschich, des psychotropes et une somme de Rs 148 000, soupçonnée de provenir de la vente de drogue.
Le propriétaire du Xindix Nite Club a avancé qu’il s’était rendu à l’hôtel Westin Turtle Bay, Balaclava, pour passer quelques jours de vacances en compagnie de son épouse, Chitresha Conhyea, 24 ans, et de son ami, Jeeanesh Boyjoonauth, 27 ans. L’homme d’affaires a indiqué que les 4,7 g de haschich découverts dans un sac dans la chambre 505, où il logeait, étaient destinés à sa consommation personnelle. D’ailleurs, lors de son arrestation, il avait affirmé aux policiers présents : « Hashish sa. Mo ti pou fer enn lizaz ar Jeeanesh. »
La valeur marchande de la drogue est estimée à moins de Rs 10 000. Sharris Sumputh prétend que les Rs 148 000 devaient être utilisées pour payer les frais d’hôtel et les activités sur place. Mais l’affaire s’avère compliquée pour lui car la police a également mis la main sur 61 comprimés de psychotropes. « Une telle quantité de médicaments s’avère difficilement justifiable pour un consommateur », explique un membre de l’Anti-Drug and Smuggling Unit (ADSU). Le suspect avait déclaré à la police qu’il avait bien obtenu un certificat médical à ce sujet mais n’a pu le produire plus de 24 heures après son arrestation.
La police souhaite visionner les caméras de surveillance de l’hôtel pour déterminer si Sharris Sumputh a rencontré des individus douteux ou si des transactions louches se sont déroulées. Les enquêteurs comptent envoyer les billets de banque saisis au Forensic Science Laboratory (FSL) pour déterminer s’ils contiennent des traces de drogue.
Quant à Chitresha Conhyea, elle a rejeté les allégations portées contre elle et a finalement été relâchée sans être inquiétée à ce stade de l’enquête. D’autant que Sharris Sumputh l’a mise hors de cause dans cette affaire.