Résidence Anoska : L’Ombudsperson lance un plan d’action

L’Ombudsperson for Chidren’s Office (OCO) avait organisé un atelier de travail la semaine dernière avec différents acteurs pour la protection des enfants contre toutes les formes d’abus entre les membres actifs de la communauté de Résidence Anoska. L’atelier de travail, qui avait pour thème “La sécurité pour protéger les enfants de Résidence Anoska”, a pu être réalisé grâce à différentes Ongs.

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Rita Venkatasawmy, Ombudsperson for children, explique que « cet atelier de travail fait suite aux cas d’abus sexuels sur deux filles habitant Cité Anoska ». Deux cas d’abus qui avaient suscité des débats sur les réseaux sociaux. « Il n’existe pas de solution miracle pour mettre fin à ce phénomène complexe qu’est la maltraitance des enfants », dit-elle, avant d’ajouter qu’il est « de notre devoir de tout mettre en œuvre pour protéger les enfants, particulièrement ceux qui vivent dans les régions défavorisées ».

Environ une douzaine d’enquêteurs de l’Ombudsperson for children sont sur le terrain depuis la semaine dernière à Anoska pour mener une enquête en vue de recueillir les données sur les 77 familles de la cité. L’objectif est d’écouter leurs propositions afin d’améliorer leurs conditions de vie en fonction de leurs besoins. « Nou finn desid pou al dan Rezidans Anoska pou ki bann abitan partisip dan laksion e pou ki zot santi zot parti prenant dan sa laksion-la. Li nou devwar ekout zot pou konpran zot soufrans, zot realite, pou nou kapav idantifie problem-la », expliquent Rita Venkatasawmy. Elle poursuit : « Les habitants, surtout les jeunes, nous ont fait comprendre qu’ils ne supportaient plus d’être stigmatisés. Même réaction chez les enfants qui vont à l’école. Ils nous expliquent que d’autres élèves se moquent d’eux et de leur localité. Ces enfants ont eux aussi une histoire, une identité. Ils ont les mêmes droits que les enfants dans d’autres régions et qui doivent être respectés. »

Selon notre interlocutrice, les adultes aussi ne veulent pas seulement être assistés dans tout ce qu’ils entreprennent. « Il faut leur donner également la possibilité de montrer leur talent en leur confiant des responsabilités dans différents domaines. Nous allons certainement les encadrer », souligne-t-elle.

Le plan d’action, insiste Rita Venkatasawmy, se fera non seulement sur le plan moral et légal, mais il concernera également l’environnement. « Ils ont le droit eux aussi de vivre dans un environnement sain, où il fait bon vivre, un aspect très important et qui aura certainement un impact positif sur le mental et sur la vie des enfants. D’où la mise en place d’un plan pour embellir Résidence Anoska avec des plantes, la mise en place de nouvelles structures comme le jardin d’enfants et d’autres infrastructures sociales qui ont été abandonnées pendant un bon moment », indique-t-elle.

Par ailleurs, Ismael Bawania, coordinateur principal des enquêteurs au bureau de l’Ombudsperson, sur le terrain à Anoska, explique : « Nous avons mobilisé nos ressources pour recueillir un maximum d’informations avant d’aller de l’avant avec notre plan d’action. » Sandhya Jowaheer est, elle aussi, sur le terrain. « Nous faisons du porte-à-porte. Un exercice de communication qui nous permettra d’écouter et de comprendre chaque famille. Je considère que les informations que nous allons recueillir seront des outils indispensables pour établir un plan d’action à long terme », dit-elle. Plusieurs Ongs apportent leur soutien aux habitants. Parmi, Love Bridge, Mouvement Auto-Suffisance Auto-alimentaire (MAA), ATD Quart-Monde et les Ti-Diams.

L’Ombudsperson for Children : « Dénoncez les cas d’abus sur les enfants ! »

Dans son rapport, l’Ombudsperson a fait ressortir la nécessité de dénoncer les cas d’abus des enfants. Selon l’article 39A (2) de la loi de 1838 sur l’omission coupable du Code criminel, « toute personne qui omet volontairement de fournir à une personne en danger commet une offense et est passible d’une amende allant jusqu’à Rs 10 000 et d’une peine d’emprisonnement de deux ans ». Et d’ajouter : « Je lance un appel à toute personne qui est au courant de cas de viol, de maltraitance et d’agression sur les enfants de venir de l’avant pour les dénoncer. Pa bizin zot per, vinn de lavan. » Selon un rapport de l’ONU, « un milliard d’enfants dans le monde subissent chaque année une forme de violence émotionnelle, physique ou sexuelle et un enfant meurt des suites de violence toutes les cinq minutes ».

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