Les secouristes ont continué mercredi à récupérer les corps des victimes de l’accident d’un autocar qui a fait au moins 50 morts au Pérou en chutant d’une falaise haute d’une centaine de mètres sur la côte Pacifique.
« Nous venons de terminer l’identification des corps. Il y a 50 morts qui ont été récupérés », a déclaré au lendemain de l’accident le directeur régional de la Santé de Lima, Félix Palomo, à la radio RPP.
Six enfants figurent parmi les victimes, a-t-il précisé. Un précédent bilan faisait état de 48 morts et de six blessés.
Environ 200 policiers, militaires et marins ont été mobilisés pour extraire les corps pris au piège dans la carcasse de l’autocar. Leur travail a été rendu difficile par des fortes vagues qui atteignaient l’épave écrasée en contrebas de la falaise, au bord de l’océan.
La marée montante avait contraint les autorités à suspendre les opérations mardi soir.
L’accident s’est produit mardi peu avant midi au niveau du « virage du diable », à 45 kilomètres au nord de Lima. Il y avait 55 passagers et deux chauffeurs à bord de l’autocar qui se dirigeait vers Lima depuis la ville de Huacho (centre) distante de 130 km.
Le car a plongé dans le vide après avoir été percuté par un camion dont le conducteur devrait être mis en examen pour homicide.
« Aujourd’hui (mercredi) notre travail va consister à récupérer l’autocar accidenté, pour cela nous attendons l’arrivée d’une grue », a indiqué à la presse le colonel Dino Escudero, chef de la police de la route.
« Ce que nous cherchons à faire à présent, c’est déplacer ce car (…) Pourvu qu’il n’y ait plus d’autre corps », a déclaré le général de police Victor Rucoba.
Seuls six occupants du car ont été retrouvés vivants et hospitalisés, dont quatre dans un état grave.
Maximo Jiménez, 24 ans, a échappé miraculeusement à l’accident en sautant par une fenêtre du car quand il a réalisé que ce dernier se dirigeait vers le précipice.
« Il a un bras cassé et quelques contusions », a raconté Victor Viru, directeur de l’hôpital de Chancay où il s’est rendu par lui-même en taxi.
Le Pape François, qui se rendra au Pérou du 18 au 21 janvier, a adressé un message de condoléances aux familles des victimes.
L’autoroute où s’est produit l’accident, considérée comme très dangereuse, est réservée aux camions et autocars. Les voitures doivent emprunter la route Panaméricaine.
Source : AFP