Dans le cadre de la prochaine célébration des 50 ans de l’Indépendance du pays, la Ministry of Health Employees Union (MHEU) a dressé un bilan des cinquante années écoulées pour le métier de Health Care Assistant (HCA).
Force est de constater, selon le président du syndicat, Amaljeet Seetohul, qu’il n’y a « pas eu d’évolution pour les employés dans les hôpitaux ». Il déplore l’existence d’une formation « dérisoire » pour les HCAs alors que le monde de la santé est confronté à de nouveaux défis.
À la veille du 50e anniversaire de l’Indépendance, Amaljeet Seetohul estime « important que les HCA aient leur autonomie à travers un système administratif propre à eux ».
« Quand nous parlons de l’anniversaire de l’Indépendance, nous nous posons des questions sur les développements économiques et sociaux qu’il y a eus et quand nous parlons économie, il ne faut pas oublier le secteur de la santé. Or, concernant les HCAs, ceux-ci ont été enchaînés dans un système qui ne permet pas aux employés d’évoluer, de s’épanouir et de donner le meilleur de lui-même », soutient Amaljeet Seetohul.
Une des raisons à cela, selon lui, est d’abord l’absence d’une formation adéquate. « Les HCAs ont reçu une formation dérisoire.Aujourd’hui, nous parlons de croissance et de développement mais encore faut-il que les employés soient équipés ». Pendant plusieurs années, la formation des HCAs n’a duré que six mois. « Avec une telle formation, on n’a qu’un certificat en Basic Nursing Care.
Récemment, la formation s’est étendue à un an mais outre des changements rudimentaires, en gros, c’est la même chose. Il n’y a pas de upgrading. Les HCAs ne peuvent définitivement pas dispenser un service de qualité avec une formation pareille ».
La MHEU demande un cours de Licence Practice Nurse, le- quel « permettrait aux HCA d’accomplir 75 % des tâches des infirmiers. C’est un cours qui existe au niveau international. Alors que le gouvernement dé- pense des millions sur les heures supplémentaires aujourd’hui, les HCA pourraient à travers ce cours aider à réduire de manière considérable le coût des overtime ».
Autre constat dans le cadre des 50 ans d’indépendance du pays, « alors que les non-skilled workers ont la possibilité d’avoir une promotion, les HCAs dans le secteur public qui sont des skilled labour n’ont aucune possibilité d’envisager une promotion. Ce n’est pas une question d’argent uniquement mais d’abord une question de dignité. Après de nombreuses années de service, un HCA qui part à la retraite à l’âge de 65 ans part avec le titre de HCA. C’est une aberration ».
Le syndicat regrette par ailleurs que contrairement aux infirmiers qui se retrouvent dans un cadre spécifique, soit le Nursing Cadre, les HCA ne se retrouvent dans aucun système propre à eux. « Ils n’ont pas de système administratif spécifique à eux et sont par conséquent exploités. Il est important qu’ils reçoivent leur autonomie ».