Le CCID est sur la piste d’un ancien banquier accusé d’avoir soutiré plus de Rs 1 million à un médecin âgé de 72 ans. Les faits remontent à octobre 2013, à l’époque où la Bramer Asset Management (BAM) était encore en activité. Mais ce n’est que la semaine dernière que la victime a porté l’affaire à la police après que le suspect l’ait mené en bateau, lui promettant des profits sur son investissement au sein de sa nouvelle banque.
En présence de son avocat, Me Yousouf Mohamed, le médecin, un habitant de Beau-Bassin, a fait le récit de sa mésaventure aux hommes de l’ACP Devanand Reekoye. Selon sa version, en octobre 2013, il fait la connaissance de Kervin B., qui lui propose de placer son argent à la Bramer Asset Management Ltd (BAM), qui propose alors des dividendes attrayants pour de gros investissements. Le septuagénaire se laisse convaincre et rencontre le suspect au siège de cette compagnie, à Ébène, où il souscrit à un plan d’investissement à hauteur de Rs 2 M. Après la fermeture de la BAI, dont la BAM était une entité, Kervin B. prend contact avec le médecin pour l’informer qu’il a pris emploi comme relationship manager dans une autre banque et lui assure que son employeur a pu « racheter » l’investissement du médecin et que c’est désormais lui qui gère le dossier au sein de son nouvel établissement. « Après notre conversation, je l’ai cru. Il m’a même proposé d’investir dans d’autres produits offerts par la banque où il travaille désormais », a expliqué le plaignant aux sergents Bangaroo et Suklal.
Le septuagénaire a ensuite débarqué au siège de cette banque, à Port-Louis, où il a bien rencontré Kervin B., qui une fois encore lui a assuré que le taux d’intérêt était plus attrayant dans son établissement. En plusieurs occasions, entre août 2015 et 2016, la victime lui a ainsi remis des sommes totalisant Rs 1 090 000, et ce même s’il ne se souvient pas de la date exacte du dernier versement. En contrepartie, le banquier lui a remis plusieurs lettres portant l’entête de sa banque afin de confirmer son investissement.
En septembre 2017, le médecin a pris contact avec Kervin B. car il tardait à recevoir des intérêts sur son investissement. Le banquier lui aurait alors déclaré qu’il ne recevra son argent que trois mois plus tard, soit en décembre 2017. Mais en se renseignant auprès de la banque en janvier 2018, le septuagénaire a appris que le suspect n’y travaillait plus. De même, la banque lui aurait dit n’être en possession d’aucun investissement de Rs 1,09 M dans un quelconque plan à son nom qu’elle offrirait. Soupçonnant avoir été berné par l’ex-relationship manager, le plaignant a ainsi porté l’affaire à la police.
Selon nos renseignements, les enquêteurs ont sollicité l’ex-employeur de Kervin B. pour obtenir des renseignements à son sujet ainsi que déterminer si les lettres produites par la victime sont bien celles utilisées par la banque pour communiquer avec leurs clients. Le CCID compte interpeller le présumé escroc sous peu