Trente ans après les langues se délient. L’énigme du corps martyrisé d’une fillette de quatre ans découvert en 1987 au bord de l’autoroute A10 est en passe d’être résolue avec l’identification et le placement en garde à vue de ses parents nous révèle le site de BFMTV.
Elle s’appelait Ynass. La fillette, dont la photo avait été placardée dans tous les endroits publics, avait jusqu’ici été surnommée « la petite martyre de l’A10 »: son cadavre mutilé portait des traces de brûlures dues à un fer à repasser et des cicatrices dues à des morsures humaines, sans doute d’une femme, selon les médecins légistes. La fillette n’a jamais été réclamée et aucune disparition n’est signalée.
Le rapport d’autopsie a révélé que Ynass est décédée suite à un épuisement physique.
Après comparaison avec le fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG), une correspondance a été révélée avec des traces ADN sur les vêtements et la couverture dans laquelle était enveloppé le corps de l’enfant. Commence alors une enquête pour identifier les parents.
Il s’agit d’un couple de sexagénaires, originaires du Maroc qui ont eu sept enfants. Trentenaires au moment du meurtre de leur fille, le père est aujourd’hui âgé de 66 ans et la mère de 64 ans.Le couple est séparé depuis 2010.
Jusqu’ici, la mère faisait croire que l’enfant était au Maroc.
Pour sa part, le père a reconnu les maltraitantes de la mère sur l’enfant ayant entraîné la mort. Placé en garde à vu, le sexagénaire a confié qu’il vivait un enfer avec son épouse qui était violente avec lui et les enfants notamment à l’égard de leur petite fille. Il a déclaré qu’il avait peur de sa femme. Il a rajouté que le 10 août 1987, il est rentré chez lui et a constaté le corps sans vie d’Ynass. Il a poursuivi en affirmant qu’il a été assez lâche pour s’enfuir vers le Maroc aux petites heures du matin suivant avec ses trois autres enfants en abandonnant la victime le long de l’A10.
Les parents ont été placés mardi en garde à vue à Orléans pour meurtre, recel de cadavre, violences habituelles sur mineur de moins de 15 ans. L’enquête a révélé que Ynass n’avait jamais été scolarisée.