Selon Reeaz Chuttoo, le Premier ministre adjoint se dresserait contre des amendements visant à rétablir les droits fondamentaux des travailleurs
Mobilisation des confédérations syndicales pour une action commune en vue de la rentrée parlementaire
Le rapport du comité ministériel sur la révision de l’Employment Relations Act et de l’Employment Rights Act se fait toujours attendre. Selon la Confédération des travailleurs des secteurs privé et public (CTSP), c’est le président du comité, Ivan Collendavelloo, qui ferait « de la résistance » aux amendements proposés. Certains d’entre eux visent à « rétablir les droits fondamentaux des travailleurs », avance Reeaz Chuttoo.
Faisant l’historique des différents changements dans les lois du travail à Maurice, il déclare que les deux lois en vigueur, datant de 2008, ont été « initiées par l’ancien secrétaire financier, Ali Mansoor, dans le but de satisfaire les exigences de la Banque mondiale ». Il rappelle que l’Alliance Lepep avait « promis » de revoir ces lois. « Cela fait maintenant quatre ans que nous attendons. Selon des sources sûres, le rapport est prêt, mais le président du comité ministériel, qui s’avère être Ivan Collendavelloo, fait de la résistance. Il s’est érigé en rempart contre certains amendements visant à rétablir les droits fondamentaux des travailleurs. Car en tant qu’avocat, il a toujours défendu les intérêts du secteur privé. »
Reeaz Chuttoo invite à « ne pas faire d’amalgame » entre les amendements aux lois du travail et le salaire minimum. « Il y en a certains qui veulent faire croire que toutes les usines vont fermer si on change la loi, car elles doivent déjà payer le salaire minimum. Il y a un lobby intense en ce sens et je demande au gouvernement de faire très attention à ce sujet. »
En vue de la prochaine rentrée parlementaire, la CTSP mobilise toutes les confédérations syndicales, publiques et privées, pour décider de la marche à suivre. Une première rencontre est prévue ce samedi au siège de la CTSP, à Rose-Hill.