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Insolite : La mise aux enchères de la cellule de Mandela fait des vagues

La mise aux enchères controversée d’une nuit dans la célèbre cellule de l’ex-président sud-africain Nelson Mandela a tourné jeudi au pugilat entre le gardien des lieux, le musée de Robben Island, et la fondation à son origine qui a suspendu son initiative.

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Le mouvement CEO SleepOut a justifié son l’opération en expliquant que les fonds récoltés serviraient à financer un programme d’éducation des détenus.

Mis à prix à 250.000 dollars, le petit carré de béton froid, où l’icône de la lutte anti-apartheid a croupi pendant la majeure partie de ses vingt-sept ans d’incarcération, a déjà suscité des offres allant jusqu’à 300.000 dollars, selon la fondation.

Mais jeudi, le musée de Robben Island a fait savoir jeudi que, quel que soit le prix payé par l’heureux gagnant, il était catégoriquement exclu de lui ouvrir la grille de la fameuse geôle.

« Nous condamnons fermement cette vente aux enchères ». Nous sommes particulièrement attristés que l’héritage de Nelson Mandela soit ainsi exploité », a déclaré à l’AFP un porte-parole du musée, Morongoa Ramaboa.

« En tant que site classé au patrimoine mondial de l’Unesco, nous n’aurions même jamais envisagé de mettre aux enchères la cellule de +Madiba+. La préservation de notre patrimoine historique n’est pas négociable », a-t-il ajouté.

CEO SleepOut, qui souhaitait célébrer par son initiative le 100e anniversaire du premier président noir de l’Afrique du Sud (1994-1999) le 18 juillet, a décidé jeudi de la « retarder à plus tard dans l’année ».

Sa direction a présenté dans un communiqué ses « sincères excuses à quiconque a pu être offensé ».

Mais elle a aussi accusé le musée de Robben Island de double jeu. « CEO SleepOut discute de son initiative avec Robben Island depuis le début 2017 », a affirmé la fondation, ajoutant que « la mise aux enchères de la cellule numéro 7 a été acceptée » en mars dernier par la direction du musée.

« Les fonds levés par l’enchère devaient bénéficier directement aux détenus sud-africains et aider à leur réinsertion dans la société », a-t-elle regretté, « Nelson Mandela était un parfait exemple de l’importance de l’éducation en prison ».

La fondation Nelson Mandela a indiqué à l’AFP être totalement étrangère à cette initiative.

CEO Sleepout s’est fait un nom en vendant aux riches patrons les plus offrants des nuits dans des endroits insolites pour financer des œuvres de charité au profit des plus pauvres.

Il affirme avoir levé depuis trois ans près de 53 millions de rands (environ 3,5 millions d’euros) destinés à financer des programmes d’aide aux sans-abri.

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