Industrie sucrière | JNP : « Nou pa per zot ! »

La plate-forme syndicale regroupée au sein du Joint Negotiating Panel (JNP) a réuni la presse vendredi au siège de l’AGWU afin d’exprimer ses griefs dans le cadre des négociations en cours avec les compagnies de l’industrie sucrière. Le négociateur et syndicaliste Ashok Subron a égrené un chapelet de critiques à l’encontre des établissements sucriers, les accusant « d’arnaquer le pays. » Pour étayer ses dires, il estime que « bann-la pe vinn pli ris, alor ki pri disik pe bese. »

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Dans un autre ordre d’idées, mais toujours dans la série des récriminations à l’endroit des propriétaires, Ashok Subron qualifie « d’irrespectueuse » la façon dont « ils traitent leurs interlocuteurs pendant les négociations. » Ces derniers font tout ce qui est dans son propre intérêt en appliquant cette méthode « lâche du diviser pour mieux régner » parmi les laboureurs et artisans « qui ont été émiettés », avance le syndicaliste. Évoquant les « manigances » dont feraient preuve certains afin, dit-il « de forcer le gouvernement à procéder à des prélèvements de 12 euros sur chaque touriste venant à Maurice et ainsi subsidier leur établissement », Ashok Subron estime que cette mobilisation regroupant les syndicats de la Union of Artisans & Allied Workers of the Cane Industry, la Sugar Industry Labourers Union, l’Artisans and General Workers Union et l’Organisation pour l’Unité des Artisans vient prouver « ki nou la pou denonse e ki nou pa per zot ! »

Intervenant à son tour, le président de l’Artisans and General Workers Union, Lall Dewnath, a fustigé le gouvernement Lepep pour avoir « tourné le dos aux revendications des 5000 travailleurs qui produisent 400 000 tonnes de sucres chaque année », d’autant, dit-il, « que ces mêmes personnes nous avaient soutenus pendant la grève de 2014. » Il exprime par ailleurs le point de vue selon lequel la Mauritius Cane Industry Authority a failli à son devoir « en tant qu’autorité d’aide aux laboureurs et artisans. » Faisant le bilan, des pourparlers enclenchés avec les quatre grands groupes de l’industrie, Terra, Alteo, Omnicane et Médine, Lall Dewnath devait exprimer « un sentiment de révolte » après qu’un de ces établissements a refusé toute demande d’augmentation.

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