Au moins cinq personnes, dont un enfant de huit ans, ont été tuées dans le nord de l’Inde lors de manifestations contre la nouvelle loi sur la citoyenneté, portant à vingt le nombre de morts depuis le début des protestations la semaine dernière, a indiqué samedi la police locale.
Quatre manifestants ont succombé après avoir été blessés par balles vendredi lors d’affrontements avec la police, a annoncé samedi le porte-parole de la police de l’Etat d’Uttar Pradesh, Shirish Chandra.
Un enfant de huit ans a par ailleurs été tué lors d’une bousculade lors d’une manifestation dans la ville sainte hindoue de Varanasi, dans le même Etat, a indiqué le chef de la police du district, Prabhakar Chaudhary.
Ces victimes portent à vingt le nombre de morts enregistrés depuis le début des protestations il y a dix jours contre cette loi jugée comme discriminatoire à l’égard des musulmans.
Adoptée le 11 décembre par le parlement indien, la loi facilite l’obtention de la citoyenneté indienne par les réfugiés d’Afghanistan, du Bangladesh et du Pakistan, à l’exception des musulmans.
L’Uttar Pradesh est avec quelque 200 millions d’habitants – dont 20% de musulmans – le plus peuplé des Etats de l’Inde.
Onze des 20 vicitimes enregistrées depuis le début de la protestation ont été tuées en Uttar Pradesh, dont dix ont été tuées par balles, à Kanpur, Meerut, Muzzafarnagar, Bijnor et Firozabad, selon le porte-parole de la police.
L’opposition politique a dénoncé une « répression brutale » des manifestants par le pouvoir nationaliste hindou qui a multiplié les mesures de couvre-feu, de fermeture de commerces et d’ateliers et de bloquage d’accès à internet pour tenter d’étouffer la contestation.
@afp