Ce vendredi 9 février, de 18h30 à 21h, Etienne Chomé, politologue et docteur en théologie, animera à l’Institut Cardinal Jean Margéot (ICJM) une conférence publique sur le thème “Notre Responsabilité politique en tant que citoyens chrétiens – Des outils d’analyse et une méthode concrète pour faire tomber une injustice”.
La conférence est organisée en prélude à un séminaire de l’ICJM, qui démarrera au début du mois de mai cette année et qui a pour but d’apporter trois types d’outils : des outils d’analyse de la société mauricienne, des méthodes efficaces d’action non-violentes et des clés de la lecture biblique. Selon l’ICJM, les outils d’analyse critique de la société donneront la possibilité d’identifier l’enchaînement des violences. De l’injustice à la révolte et à la répression, soit le schéma des trois violences mis au point par Dom Helder Camara, archevêque brésilien. « La pire des violences n’est pas la plus visible, les violences directes ne sont que la partie émergée d’un iceberg. Les participants seront invités à choisir une situation d’injustice, qu’ils décortiqueront, pour identifier précisément les racines des violences structurelles/des “structures de péché sociales” ».
Seront aussi étudiées les méthodes d’actions non-violentes pour faire tomber une injustice à l’échelle sociale, notamment la méthode D-I-A-P-O-S, qui consiste en six étapes : D pour Définir l’injustice et Déterrer sa racine; I pour Informer rigoureusement le problème et Instruire un dossier complet; À pour Analyser l’injustice et Attaquer les piliers qui la soutiennent; P-O-S pour Préparer les actions, Opérer et Soutenir la négociation.
Selon les organisateurs, « s’indigner ne suffit pas : il s’agit de s’engager dans un programme constructif alternatif et de réussir une mobilisation collective ».
La formule “Renoncer à l’usage de la force” est inadéquate car elle crée le dilemme entre force (sous-entendue violente) ou non-force (sous-entendue non-violente; à vrai dire la passivité). Le défi est d’optimiser le déploiement des forces sociales, économiques, culturelles, politiques, etc., qui font effectivement reculer le seuil des violences légitimées en « dernier recours ».
L’entrée est libre. Toute personne souhaitant assister à la conférence est priée de confirmer sa présence auprès de l’ICJM (secretariat@icjm.mu).