Une fillette de deux ans est décédée et sept personnes sont portées disparues après un glissement de terrain dans un camp de réfugiés en Thaïlande près de la frontière birmane, a-t-on appris lundi de source policière.
Onze personnes ont été légèrement blessées et douze maisons détruites, a précisé le colonel de la police thaïlandaise Kantapat Netipitchayapong, ajoutant que le glissement de terrain, qui s’est produit dimanche soir, a été causé par les fortes pluies de mousson qui se sont abattues sur la région.
Le camp de Mae La Oon se trouve à seulement trois kilomètres de la frontière entre la Thaïlande et la Birmanie et abrite quelques 10.000 réfugiés appartenant à la minorité Karen, l’une des principales ethnies de Birmanie.
Malgré la signature d’un accord de paix entre huit groupes armés et Naypyidaw en 2015, une guerre civile perdure depuis 1948 dans le pays opposant plusieurs minorités ethniques à l’armée birmane.
Deux mouvements rebelles des ethnies Mon et Lahu ont également signé un cessez-le-feu en février, mais d’autres groupes refusent toujours cette voie.
Cette insurrection, la plus ancienne au monde, a été éclipsée sur la scène internationale par la crise des Rohingyas qui a conduit en 2017 à un exode depuis la Birmanie vers le Bangladesh de 700.000 membres de cette minorité musulmane.
Aung San Suu Kyi, dirigeante de facto de la Birmanie depuis 2016, a placé le processus de paix entre l’armée et les différentes minorités ethniques qui la combattent à la tête de ses priorités.
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