Une reconstitution des faits à l’agenda de la Police Complaints Division
David Gaiqui sera entendu comme “main witness” cette semaine par la National Human Rights Commission (NHRC). L’enquête initiée par la commission pour faire la lumière sur les allégations de maltraitance et de brutalités policières perpétrées par la Central Investigation Division (CID) de Curepipe lors de la détention de David Gaiqui, le 26 janvier, est en mode accéléré.
Après avoir effectué une descente dans les locaux de la CID de Curepipe le 12 février, la NHRC met les bouchées doubles en vue de boucler l’enquête initiée pour faire la lumière sur les allégations de brutalités policières et de maltraitance dont David Gaiqui dit avoir été victime lors de sa détention alors qu’il était entre les mains des enquêteurs. Selon les recoupements d’informations effectués par Le Mauricien ce matin, la NHRC enregistrera la version du “main witness” Gaiqui cette semaine pour les besoins de l’enquête. La Police Complaints Division (PCD), tombant sous la NHRC, prévoit aussi une reconstitution des faits en compagnie de son homme de loi, Me Anoup Goodary, au poste de police de Curepipe, où le prisonnier allègue avoir été victime de plusieurs actes de maltraitance de la part de policiers.
Toutefois, ce dernier n’a toujours pas répondu à l’appel de la NHRC de venir déposer devant la commission des droits de l’homme. C’est d’ailleurs, l’avocat Anoup Goodary qui aurait pris la photo, qui a largement circulé et été commentée sur la toile, montrant David Gaiqui assis en tenu d’Adam, menotté et enchaîné au poste de police de Curepipe. À ce stade, huit policiers, qui ont eu accès au détenu David Gaiqui, libéré sans condition depuis le 2 février, et le médecin légiste qui l’a examiné ont été entendus par la PCD.
Selon nos sources, la dernière étape de reconstitution des faits devrait intervenir qu’après la version recueillie de David Gaiqui, soit en fin de semaine. Et ce n’est que par la suite, à partir de la semaine prochaine, que la NHRC procédera à la rédaction de son rapport, lequel sera soumis aux autorités concernées d’ici la fin février.