C’est l’incompréhension pour plus d’une cinquantaine d’employés de Gourmandises d’Anne, compagnie spécialisée dans les pâtisseries traditionnelles. En cause: ils se retrouvent sans-emploi du jour au lendemain, Gourmandises d’Anne ayant mis la clé sous le paillasson hier.
Hier, jeudi 10 mai, la direction a convoqués les employés après leurs heures de travail pour leur annoncer que la société cessera toutes ses opérations à travers l’île. La raison de cette fermeture, selon la direction, se résume à des « difficultés financières », sans en informer plus, surtout concernant le paiement des salaires des employés.
La direction n’a communiqué aucune lettre aux employés pour leur détailler la situation et répondre à leurs questions. Ce matin, vendredi 11 mai, ils étaient une dizaine à se rendre au bâtiment du ministère du Travail, à Port-Louis, pour déposer une plainte.
L’inquiétude se lit sur leur visage. Les salariés s’insurgent contre leurs supérieurs et le flou qui persiste. Sophie, une employée, se demande si ses huit années de service seront remboursées. Les employés ne savent pas non plus s’ils recevront leurs salaires ce mois-ci pour cause d’insolvabilité.
« Zot dir zot dwa labank, labank pe sezi tou, zot pa kone si pou kapav pey nou », lance une employée. « Nou dwa loan nou. Kouma nou pou fer ? », se demande Elyse, qui compte 12 ans de service. Attristé, un autre employé, qui compte 24 ans de service, dit ne pas comprendre ce qui arrive, car « la société se portait pourtant très bien ».
En effet, rappelons-le, fin d’année dernière, Gourmandises d’Anne — qui compte plus de 25 ans d’existence à Maurice — avait procédé à un “rebranding” en vue de moderniser son image. Elle comptait à son actif plusieurs branches à travers l’île.
Nous apprenons également que le fils aîné du couple Leclézio, qui sont propriétaires de l’enseigne, a lancé un café-pâtisserie à Perth sous l’enseigne “Frères Pâtisserie”, qui a repris les recettes de Gourmandises d’Anne.
Nous avons essayé de contacter la direction de Gourmandises d’Anne pour une réaction, en vain.