L’affaire de l’ex-espion russe empoisonné continue de faire des remous sur la scène internationale, virant à la confrontation Est-Ouest. Outre les États-Unis, d’autres pays se rangent désormais derrière la Grande-Bretagne.
L’affaire de l’ex-espion empoisonné en Angleterre prend des allures de confrontation Est-Ouest, les alliés occidentaux désignant en choeur Moscou et Washington adoptant en plus des sanctions pour ingé- rence dans l’élection présidentielle américaine de 2016. En visite pour la première fois à Salisbury depuis l’empoisonnement dans cette petite ville du sud de l’Angleterre le 4 mars de l’ex-agent double russe Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia, hospitalisés dans un état grave, la Première ministre britannique Theresa May a vanté jeudi « l’unité » des alliés de Londres face à la Russie.
L’empoisonnement « s’est produit au Royaume-Uni, mais cela aurait pu se produire n’importe où et nous sommes unis contre cela », a-t-elle dé- claré. Londres, Berlin, Paris et Washington ont publié un communiqué commun affirmant que la responsabilité de Moscou était la seule explication « plausible » de cette affaire. Ils ont demandé au Kremlin de fournir des informations sur un programme appelé Novitchok, qui selon un chimiste russe aujourd’hui réfugié aux États-Unis, Vil Mirzaïanov, a produit des agents à l’efficacité redoutable mis au point dans les années 1980 par des scientifiques soviétiques. La Russie, elle, dément catégoriquement qu’un tel programme ait jamais existé.