La création de deux nouvelles facultés à l’université de Maurice a créé certains remous chez les academics et les différents syndicats de cette institution tertiaire. Les deux nouvelles facultés, à savoir la Faculty of Medicine and Health Sciences et celle de la Agriculture and Technology, sont désormais « on hold » depuis le dernier council meeting tenu jeudi soir.
Or, pour la direction de l’UoM, cette démarche de créer ces nouvelles facultés vont dans le bon sens et assure que des réunions ont été tenues avec les différentes parties prenantes avant que cette décision ne soit prise. Pour elle, les syndicats agissent de mauvaise foi.
« C’est un sentiment de dégoût qui règne depuis la dernière réunion », soutient une des sources de l’université de Maurice. Selon elle, ce Concept Paper sur la création de ces deux nouvelles facultés avait été approuvé en février. Ceux appelés à travailler sur la création de ces deux facultés devaient ainsi élaborer un plan d’implémentation. Or, ce plan a été retardé à cause du confinement. « Mais une fois que nous avons repris le travail, nous avons commencé à travailler corps et âme sur le plan pour qu’il soit mis en opération à partir de septembre », avance notre interlocuteur.
Selon lui, deux facultés sont « merged ». « Nous avons eu des consultations et tout a été approuvé. Mais juste avant qu’on commence à mettre en place ce plan, tout est remis en question », déplore notre source. Et d’ajouter ne pas comprendre comment 15 academics de la faculté d’Agriculture s’opposent à cette décision alors qu’auparavant aucune voix ne s’est élevée contre la création de ces deux nouvelles facultés. « Pourquoi personne n’est venu de l’avant pour parler des problèmes lors des réunions? », s’interroge notre source. Pour elle, certains universitaires veulent rester dans leur zone de confort. Il accuse les syndicats de faire pression sur les “academics” pour refuser la création de ces deux nouvelles facultés. « Les syndicats remettent en question toutes les décisions que nous avons prises. Je crois que c’est une vengeance personnelle et ce qui est regrettable dans cette affaire, c’est que l’université recule davantage », dit-il.
Selon notre source, ces deux facultés n’affecteront pas le travail de ceux concernés. La seule différence, c’est que n’importe quel universitaire peut postuler pour devenir doyen de ces deux facultés. « De ce fait, le droit de personne n’est lésé et chaque personne peut avoir la chance de devenir doyen », dit-il.
Par ailleurs, l’université de Maurice s’oriente également vers la numérisation de ses processus et l’un d’eux est le “Digital Learning”. Cette démarche vise à établir des systèmes pour que les étudiants aient accès à leurs documents en ligne. De plus, l’apprentissage en ligne se présente également comme un moyen au chargé de cours d’enseigner aux étudiants par l’entremise de différentes plateformes. Or, selon notre source, cette démarche n’est pas acceptée par les syndicalistes. « On veut vivre dans le passé alors que nous voulons aller de l’avant. Les jeunes chargés de cours sont pour cette idée et certains d’entre eux ont basculé 60% de leur teaching en ligne. Nous constatons que les syndicats sont contre la modernité », dit-il. Pour lui, cette décision est non seulement d’aller vers le Virtual Learning en prévision d’un confinement éventuel mais aussi de s’aligner sur ce que font les autres universités mondiales.