- Le Group CEO: «Notre économie est au ralenti et je m’inquiète sérieusement de la capacité de certaines entreprises à conserver les emplois sans aucune source de revenus »
Le groupe IBL, conglomérat avec un chiffre d’affaires approchant la barre des Rs 40 milliards, s’inquiète sur le front de l’emploi avec une éventuelle montée du chômage. Avec la relance de la newsletter, le Group Chief Executive Officer, Arnaud Lagesse, revient sur les événements des six derniers mois, notamment la COVID-19, le naufrage du Wakashio et l’inclusion de Maurice sur la Black List de l’UE, soit trois épreuves en moins de six mois. Il estime qu’il faut faire le bilan des derniers événements et « en tirer les leçons qui nous permettront d’anticiper nos prochaines batailles et nos victoires », avant d’ajouter que « le chemin vers un retour à une certaine normalité va être long et pavé d’embûches ».
Arnaud Lagesse affirme qu’il reste encore « beaucoup de chemin à parcourir, car si le confinement se conjugue au passé, le futur se compose avec les conséquences de cette pandémie ». Il poursuit : « Nous devons anticiper tout ce qu’elle va engendrer. Notre économie est au ralenti et je m’inquiète sérieusement de la capacité de certaines entreprises mauriciennes à conserver les emplois sans aucune source de revenus. Le tourisme me vient bien évidemment à l’esprit, mais il y en a d’autres qui sont affectés et la liste serait trop longue à énumérer. »
Dans ce contexte national « compliqué », le groupe IBL n’a pas été épargné. Mais grâce à sa diversification, une stratégie claire et des bilans « sains » construits « à la force du poignet génération après génération » et à l’agilité des équipes, le groupe reste « solide » face à l’adversité, fait comprendre Arnaud Lagesse.
« C’est clair que 2020 ne ressemble à aucune autre année », poursuit-il, précisant que cette année est pleine de défis et d’incertitudes. Revenant sur le drame écologique causé par le naufrage du Wakashio au large de Pointe-d’Esny, le CEO d’IBL affiche une certaine satisfaction à l’effet que « comme toujours, dans les moments cruciaux, la population mauricienne a réagi avec courage et comme un seul Homme pour limiter la propagation du fioul qui s’écoulait du vraquier ».
Par ailleurs, la newsletter du groupe IBL évoque d’autres informations internes au groupe, dont la nomination de Christine Marot au poste de Group Head of Technology & Sustainability. Après avoir été CEO de BlueLife durant cinq ans, elle a pris ses nouvelles fonctions le 1er juillet dernier. La création de ce poste s’inscrit dans la stratégie du groupe de développer, ainsi que de catalyser des axes innovants et durables. Christine Marot supervise les départements de l’Information Technology, Digital Transformation, wiiv, ainsi que les entités IBL Life, IBL Link et la Fondation Joseph Lagesse.
À noter également que Laurent Fayolle a pris la tête d’IBL Link. Cette entité, créée en 2015, est le véhicule d’investissement du groupe dans les secteurs des technologies. Son portefeuille d’investissement — qui est appelé à se développer, dit-on — est aujourd’hui composé de GWS Technologies, PriceGuru.mu et Universal Media. « À une époque où les opportunités de l’industrie technologique se multiplient, la nomination de Laurent Fayolle, à la tête d’IBL Link, permettra de canaliser les projets et investissements d’IBL dans ce domaine, afin d’en créer un véritable cluster à forte valeur dans un secteur, où IBL n’était pas activement présent jusqu’aujourd’hui », explique IBL.