Les élections pour le renouvellement du bureau exécutif de la Hindu Maha Sabha, une puissante société socioculturelle créée en 1925, ont lieu aujourd’hui sous la supervision de bureau du commissaire électoral. Cependant, la validité de cet exercice démocratique fait déjà l’objet de contestation.
Dans une lettre qu’il a adressée au Registrar des associations, au commissaire électoral, à la presse et à d’autres organismes, Dhuneshwarsing Guddoye, un instructeur de yoga de Grand-Baie, qui s’est porté candidat, proteste contre le fait que l’actuelle direction ne lui a pas permis d’avoir accès à la liste des membres de la société. « Ce refus m’a empêché de faire campagne et de me faire connaître auprès de ceux qui iront voter », se plaint-il.
M. Guddoye avait demandé ladite liste dans une correspondance officielle en date du 1er mars, ainsi que par plusieurs appels téléphoniques. Il dit constater que ce n’est que jeudi dernier, 8 mars, soit presque à la veille des élections, qu’il a accusé réception d’une réponse officielle de la société l’informant que sa demande est rejetée. « You should appreciate that these (list of members of the association and their adresses) are confidential information which is not normally flated to the public domain.as such, we regret to tell you that your request cannot be entertained », écrit la secrétaire de la Hindu Maha Sabha.
De son côté, Guddoye affirme que, afin de donner sa chance à tout candidat, la liste des membres d’une association doit « impérative- ment être circulée ». « Il y va d’une question de démocratie, de transparence et de droit à l’information » soutient-il.
Dans une déclaration à la presse, M. Guddoye annonce qu’il va entamer une action légale pour contester la validité des élections. Il va réclamer de la justice que, dorénavant, toutes les institutions, religieuses ou autres, qui organisent des élections dites démocratiques soient obligatoirement tenues à publier la liste des électeurs comme cela est déjà le cas pour la Commission électorale lors des élections générales et régionales.
Autrement, soutient le membre de la Hindu Maha Sabha, « on pourrait toujours légitimement avoir des doutes que les élections soient vérita- blement libres et équitables ».