Les bookmakers off-course ont réagi, lors d’une conférence de presse tenue au Mauritius Turf Club lundi, à la décision du Premier ministre et ministre des Finances, Pravind Jugnauth, de revoir les lois de la Gambling Regulatory Authority (GRA) dans le budget 2019-20.
Les modifications des loi ont pour principal objectif de faire cesser les activités des off-course bookmakers en dehors du Champ de Mars. Ces derniers, par l’entremise de leur porte-parole, Roshan Jerhul, ont expliqué entre autres qu’ils ne comprennent pas la dernière décision et « le favoritisme » qu’obtient Jean Michel Lee Shim de la part de l’État. Ils sont d’avis que, comme eux, SMS Pariaz est un off-course bookmaker et non un facilitator comme indiqué dans le nouveau texte de loi.
« Le gouvernement a décidé de faire réduire la nation zougader, pourquoi a-t-il accepté l’installation de machines à sous dans 53 des outlets de SMS Pariaz et donné un permis pour les paris sur les courses en Angleterre depuis la semaine dernière ? » C’est la question que se posent les huit bookmakers qui opèrent en dehors du Champ de Mars. « Vous savez, un bookmaker off-course paie Rs 3,5 millions par outlet, alors qu’SMS Pariaz débourse la même somme pour l’intégralité de tous ses points de jeu. » Ils sont d’avis que le gouvernement veut offrir à SMS Pariaz, Book System Ltd et Bet On line, qui appartiennent à la même personne, le monopole des courses en dehors du Champ de Mars.
Ils ne sont pas non plus allés de mainmorte en évoquant le fait que Pravind Jugnauth, qui avait dans un passé pas trop lointain fait les éloges d’une décision favorable à son égard dans l’affaire MedPoint par la Cour suprême, puisse maintenant aller à l’encontre de cette même institution. Cette dernière avait retourné la décision du gouvernement de ne pas autoriser les bookmakers off-course à opérer le 27 mars dernier et ce, avec effet immédiat. Pour eux, cette décision est incompréhensible, d’autant qu’ils contribuent plusieurs millions au Mauritius Turf Club et qu’en cas de retour au Champ de Mars, ce sera un manque à gagner pour le club.
Pour conclure, leur porte-parole a clairement indiqué qu’ils ne se laisseront en aucun cas faire et demandent au Premier ministre de revoir sa position. Au cas contraire, ils alerteront dans un premier temps les instances internationales, avant de faire une révolte pacifique avec l’apport des amoureux de la race équine. Leur dernier recours sera une nouvelle fois de se saisir des instances légales pour espérer faire pencher la balance en leur faveur.