Le ministre du Tourisme Anil Gayan a dressé son bilan touristique en cette fin d’année 2017. Selon ses chiffres dans ce contexte, le taux de croissance en 2017 se situe entre 5 et 6 %. À novembre 2017, Maurice a accueilli 1 186 245 touristes. Pour le mois de décembre, le ministre espère ainsi atteindre 151 500 touristes additionnels. « La tendance est claire. Nous avons un taux de croissance très respectable cette année. Étant une industrie fragile et vulnérable, le tourisme se porte assez bien, parce que nous avons la sécurité, la qualité d’accueil et nous avons aussi un accès aérien qui répond à l’attente de ce secteur », explique Anil Gayan.
Lors de cette conférence de presse, ce jeudi 28 décembre, le ministre a souligné que l’Europe reste le marché le plus important pour le touriste mauricien avec 60 % d’arrivées touristiques. Il a également mentionné le Brexit qui n’a pas forcément eu grand impact sur les touristes anglophones cette année. « Avec les vols additionnels de British Airways surtout pour ce mois de décembre, le taux de croissance pour ce marché est de 10 %. L’Allemagne, la Suisse et la Russie feront aussi un taux de croissance minimal de 10 % pour 2017 », ajoute le ministre.
Par contre, le marché français se porte moins bien avec un taux de croissance de seulement 1 %. Plusieurs facteurs sont responsables de sa baisse selon Anil Gayan ; le low cost de certaines compagnies aériennes. Les perspectives pour KLM Airline, qui a commencé ses opérations depuis octobre 2017 avec une capacité de load factor de 90 %, sont très positives selon le ministre.
- Le marché africain a augmenté par 7 %,
- la réunion a un taux de croissance de 1.5 % entre décembre et janvier ;
- le marché australien a progressé avec un taux de croissance de 18 %.
La Chine, un pays dur à séduire
Bien que la Chine soit considérée comme ayant la plus grande population du monde, bon nombre de touristes chinois ne raffolent pas de séjourner sous les tropiques. « Nous faisons beaucoup d’effort mais la Chine est un marché très difficile. Pour la Chine, Maurice n’est pas une priorité. »
Un taux de croissance pourtant en baisse
Avec 10 hôtels en rénovation en 2016, le taux de croissance n’est pas malheureusement pas à son meilleur niveau. De ce fait, plusieurs chambres indisponibles ont provoqué une perte conséquente des arrivées touristiques. Le ministre reste tout de même confiant que le taux de croissance en 2018 sera nettement meilleur étant donné que les 10 hôtels ont terminé leurs rénovations.
Les jeunes plus attirés par les bateaux de croisières
Anil Gayan n’a pas manqué de mentionner un point négatif de l’industrie touristique – un manque considérable de personnel qualifié dans les hôtels. De plus, il ajoute que les jeunes sont de moins en moins enclins à travailler dans les hôtels et préfèrent se diriger vers les bateaux de croisières. Afin de pouvoir embaucher du personnel qualifié, le ministre souhaite que les hôtels offrent non seulement un salaire raisonnable mais une opportunité de carrière pour les jeunes qui se lancent dans l’hôtellerie.
Tourism authority
La Tourism Authority, en collaboration avec la National Coast Guard, fera l’acquisition d’un Patrol Boat. Il est question de surveiller, régulariser, et éviter par là-même des accidents dans les eaux mauriciennes. D’ailleurs, la Tourism Authority mettra également en place une plateforme pour réglementer les taxis dans les hôtels. Le ministre a aussi annoncé qu’à compter du 1 er janvier, chaque skipper devra récupérer leurs passagers obligatoirement sur des Embarcation Points, mentionnés sur leur licence.
Anil Gayan espère vivement développer le potentiel du tourisme religieux. Selon lui, les tour-operateurs doivent s’ouvrir davantage sur les spots comme Grand-Bassin qui a la possibilité d’attirer un grand nombre de touristes.
1.5 million de touristes d’ici 2019
L’objectif du ministre du tourisme est d’atteindre 1.5 million de touristes d’ici 2019. Un chiffre tout à fait realisable selon Anil Gayan. « La recette touristique sera de 58 milliards environ en 2017 et pour 2018 nous comptons atteindre les 60 milliards », avance Anil Gayan.