Le retour d’Arvin Boolell dans l’hémicycle ne se fait pas sans douleur. Ainsi, ses premières Parliamentary Questions ont été censurées au niveau du Speaker’s Office et il en a été informé officiellement. Des quatre interpellations auxquelles il a droit pour chaque séance de Question Time, deux, portant sur les travaux de la commission d’enquête sur la drogue, présidée par l’an- cien juge Paul Lam Shang Leen, n’ont pas été retenues.
Le député travailliste avait demandé au Premier ministre, Pravind Jugnauth, la raison pour laquelle le commissaire de police, Karl Mario Nobin, et lui « n’avaient pas estimé nécessaire de déposer devant cette instance ». Le libellé des deux PQ censurées est le sui- vant : « Will he state why he would not appear before the Commission of Inquiry on Drugs ? » et « Will the Prime Minister inform the house if the Commissioner of Police had expressed the wish to depose before the Commission of Inquiry on Drugs ? »
Toutefois, une autre interpellation parlementaire des plus embarrassantes est inscrite au nom d’Arvin Boolell. Il demandera au gouvernement de préciser si le Passport and Immigration Office avait émis un nouveau passeport portant le No 1532293 de manière « expresse » et « à l’encontre » des procédures à un dénommé Brasse en date du 14 septembre 2016, comme révélé dans l’édition de Week-End du 31 décembre 2017. Ce même Brasse devait être interpellé dans l’une des plus importantes saisies d’héroïne à La Réunion quelques jours après.