Une législation sur l’agriculture biologique en vue de réglementer ce secteur à Maurice est en préparation. « Son objectif est d’offrir un cadre juridique pour les cultures vivrières et les produits de l’élevage car actuellement il n’y en a pas. Selon cette législation, les opérateurs biologiques qui ne respecteraient pas les clauses seront passibles d’une amende qui variera en fonction de la nature de l’infraction », a indiqué Mahen Seeruttun, ministre de l’Agro-industrie et de la Sécurité alimentaire, lors d’un atelier de travail hier à Balaclava.
« Manger bio est devenu aujourd’hui une tendance mondiale », souligne Mahen Seeruttun. « Nous pouvons accroître notre production d’aliments biologiques et la rendre accessible à tous, à notre population locale. Ce sera également un avantage concurrentiel majeur pour notre industrie touristique. Je sais que la lutte contre les ravageurs et les maladies est un défi majeur en agriculture biologique, mais nous privilégions la gestion intégrée plutôt que de dépendre des biopesticides uniquement pour lutter contre ces nuisances ».
Selon lui, l’agriculture organique est non seulement l’une des techniques de production agricole les plus durables et les plus résilientes au climat, « mais elle assure aussi la sécurité des consommateurs, des bénéfices à nos agriculteurs, ainsi que la sauvegarde de notre environnement et même celle de notre future génération ».
Le ministère compte lancer une campagne de sensibilisation sur l’agriculture au début de l’année prochaine, « afin que nous soyons en mesure de proclamer la loi sur l’agriculture biologique et de publier les règlements et normes d’ici juin 2018 ».
Mahen Seeruttun a, à ce stade, rappelé sa visite au centre Songhaï, qui est selon lui un modèle d’agriculture biologique et d’entrepreneuriat agricole pour le continent africain.