En dépit de cette interdiction du PMO de dernière heure, ce Joint Venture est en possession de Landing Rights au SSR International Airport jusqu’à la fin de l’année
Un règlement de comptes entre Top Chefs au sein du Prime Minister’s Office a pour conséquence que la réputation de Maurice sur le front international et surtout en Afrique a pris un sacré coup. Le Joint Venture DHL-Ethiopian Airlines, qui détient des landing rights au Sir Seewoosagur Ramgoolam International Airport pour la période couvrant le dernier trimestre de cette année, s’est vu informer par les autorités de ne plus desservir la ligne Maurice-Addis Abeba pour le cargo business. Et cette interdiction n’a été cavalièrement servie aux promoteurs que 48 heures avant la cérémonie officielle dans l’enceinte de l’aéroport du vol inaugural de vendredi dernier. La seule exception est quie l’appareil d’Ethiopian Airlines en partenariat avec le spécialiste international du service courrier DHL a pu atterrir vendredi seulement vu que le manifeste cargo avait déjà été réservé depuis longtemps déjà.
Les représentants locaux de DHL-Ethiopian Airlines, qui avaient tout prévu pour cette nouvelle étape dans l’exploitation des possibilités de dessertes aériennes en Afrique, ont dû tout décommander à la mi-semaine en s’excusant des unforeseen circumstances. D’ailleurs, alors que presque au même moment que cette cérémonie de vol inaugural était annulée, des syndicats, représentant les employés d’Air Mauritius, dénonçaient cet accord avec DHL-Ethiopian Airlines lors d’une protestation contre leurs nouvelles conditions d’emploi au rabais.
Jeudi dernier, une réunion des Top Chefs de Lakwizinn avait été convoquée au Prime Minister’s Office en vue passer en revue la situation avec le gel du projet DHL-Ethiopian Airlines piloté depuis le ministère des Finances en collaboration avec l’Economic Development Board. Ceux de Lakwizinn, qui avaient contesté cette initiative, cachaient difficilement leur jubilation devant la décision arrêtée, avec une enquête, confiée à Sherry Singh, M. Telecom, coiffé du chapeau d’Air Mauritius, pour faire la lumière sur les tenants et aboutissants de ce projet dans le cadre de la Glocalisation, Re-Engineering Regional Trade.
Du côté du Prime Minister’s Office, on pourra difficilement plaider l’ignorance vu que des landing rights for cargo business pour la période allant jusqu’à la fin de cette année ont bel et bien été octroyés. D’autant plus que le portefeuille des external communications est sous la responsabilité du Premier ministre, Pravind Jugnauth. Sherry Singh devra confirmer si cette décision, aussi stratégique soit-elle, avait été entérinée dans le dos de M. Kot Monn Foté.
Mais il y a encore le fait que lors d’un atelier de travail au ministère des Finances le mardi 8 septembre, la représentation de DHL à Maurice avait été explicité dans les détails le projet comme suit :
une première phase visant à « connect Mauritius to the international hub » avec « two weekly passenger converted freighters (preighterflight) from MRU to Addis & onward connections to the whole world » et la possibilité de moduler les fréquences dépendant du volume de fret disponible
la deuxième phase en vue de « connect Mauritius to the regional hub » avec l’exploitation de « dedicated Freighters twice weekly based on the volume and experience in the first 3 to 4 months » et
la troisième phase avec pour ambition de « develop Indian Ocean Island Hub in Mauritius for transhipment services to neighbouring destinations connecting the world. »
L’enquête de M. Telecom aura également à prendre note que lors de cette réunion du 8 septembre en présence des Top Brains du gouvernement et du secteur privé et des Advisers bénévoles en tous genres, « DHL mentioned an application has already been submitted at DCA for landing rights which is under progress so that DHL could operate cargo flights to Mauritius. DHL is awaiting approval from DCA to proceed further. »
En tout cas, la revendication de certains à l’effet que « la tour de contrôle est au Prime Minister’s Office et non ailleurs » impose des radars politiques plus puissants pour assurer une plus grande vigilance en matière de Government Business.