La Barclays Mauritius Premier League a pris fin dimanche dernier avec la victoire due Pamplemousses SC, qui a devancé le Petite Rivière Noire FC et Roche-Bois Bolton City dans le sprint final. Si Pamplemousses fait un beau champion, il y a autre chose à retenir de cette longue saison. Du sacre des Nordistes au parcours de Roche-Bois Bolton City, en passant par la lutte contre la relégation entre du Savanne SC et de l’AS Rivière du Rempart, nous présentons un florilège du bon et du moins bon de la saison 2016-17.
Pamplemousses SC : un beau champion
Le Pamplemousses SC a remporté, au terme des 36 journées et d’une belle remontée, son premier titre de champion de Maurice sous l’ère professionnelle. Un succès qui revient à Tony François et à son sens de la gestion de ses troupes, les motivant en leur rappelant sa philosophie : un jeu porté vers l’avant, une bonne technique et une bonne maîtrise tactique. Sous sa direction, Pamplemousses a su exploiter son potentiel, enlevant depuis l’arrivée de l’ancien artilleur de la Fire Brigade trois autres trophées (une MFA Cup, une Super Cup, une Republic Cup) pour boucler la boucle. Un beau champion, en somme.
Petite Rivière Noire FC : là où on ne l’attendait pas
Qui aurait pu prédire le parcours du Petite Rivière Noire FC en championnat cette saison ? Alors qu’ils avaient habitué le public à se retrouver en finale de compétitions à élimination directe, Stephane Pierre et ses coéquipiers ont réussi une belle remontée, faisant même chuter le leader Roche-Bois Bolton City (3-1) au cours de la 32e journée et relançant du même coup le championnat. Mais un coup du sort a privé les protégés de Fidy Rasoanaivo du titre. Il n’empêche, avec un titre de vice-champion, les choses se sont plutôt bien terminées pour eux.
Roche-Bois Bolton City : parcours fort honorable
Roche-Bois Bolton City, troisième à l’arrivée, n’a pas à rougir de sa prestation. Alors qu’ils découvraient la BMPL, Christopher Caserne et ses coéquipiers se sont offerts, lors de leur première sortie chez l’élite, le scalp de l’ASPL 2000, alors champion en titre. Qui plus est, ils ont connu une longue période – 28 journées – en tête du classement avant de chuter brutalement lors de la 32e journée contre le Petite Rivière Noire FC. À l’arrivée, une troisième place pour les protégés de Jérôme Thomas, mais surtout, des victoires de prestige contre l’ASPL 2000, le Pamplemousses SC ou encore le Cercle de Joachim. Et aussi, le sentiment d’avoir marqué les esprits…
Savanne SC : la combativité récompensée
Le Savanne SC a sauvé sa place chez l’élite lors de l’ultime journée du championnat, à la lumière d’une facile victoire contre les GRSE Wanderers, déjà relégués. Les Savannais ont livré une belle bataille à quatre journées, se lançant dans un duel à distance contre l’AS Rivère du Rempart, entretenant du même coup le suspens jusqu’au bout. La défaite des Nordistes contre Petite Rivière Noire a définitivement scellé leur sort.
Ephrem Guikan : le bon investissement
Les champions sortants ont flairé le bon coup en recrutant, en janvier dernier, l’Ivoirien Ephrem Guikan. Stratégie ou hasard, toujours est-il qu’il a marqué à chacune de ses apparitions sous les couleurs port-louisiennes, en commençant par les Kenyans du Tusker FC, en Ligue des Champions d’Afrique. L’Ivoirien a justifié la confiance placée en lui en enchaînant les bonnes performances en championnat. De quoi rassurer l’ASPL 2000 en vue de la saison prochaine.
Les (trop longues) interruptions
Au rayon des choses qui n’ont pas très bien tourné, on notera en premier lieu les trop longues interruptions. En décembre dernier, les joueurs se voyaient accorder une pause d’un mois, la sélection des moins de 20 ans s’en allant disputer la Cosafa Cup U20 en Afrique du Sud. Ensuite, le Club M se préparait à affronter les Comores et les Seychelles dans le cadre des éliminatoires de la CAN et du ChAN. Résultat : une série de matches en retard, ce qui a forcé la MPFL à revoir toute sa copie et planifier des rencontres tous les deux jours.
Les salaires impayés
À la dernière journée du championnat, les joueurs n’avaient toujours pas reçu leurs salaires. Ils sont plusieurs pères de famille à se retrouver en situation délicate. Entre menaces de grève et promesses de payer, personne n’a pu apporter une solution concrète à cette situation. Toujours est-il qu’à vendredi matin nous avons appris que les choses n’ont toujours pas été réglées. Il serait temps que la Mauritius Football Association (MFA), désormais seule organisatrice de la ligue professionnelle, fasse la lumière sur cette situation.
BARCLAYS MAURITIUS PREMIER LEAGUE : À l’heure du bilan…
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