La 4e séance parlementaire depuis le début de l’année débute avec une énième guère de «withdraw your words» de la part du Speaker Sooroojdev Phookeer aux membres de l’opposition, ainsi que de l’expulsion de Shakeel Mohammed et du leader de l’opposition, Arvin Boolell et du walk-out de l’opposition en moins de 20 minutes de séance le vendredi 28 février.
Les mots répétitifs « i am on my feet, don’t shout, sit down, no speaking from a sitting position », entre autres, fusaient en direction des membres de l’opposition de la part du Speaker.
Le Speaker de l’Assemblée évoquait le fait que le Deputy Prime Minister Ivan Collendavelloo avait logé une motion au sein de l’Assemblée nationale à l’effet qu’un huissier de la Cour suprême aurait commis une offense en lui servant une mise en demeure au Parlement le 2 décembre 2019.
Shakeel Mohammed a ensuite alerté le Speaker sur un « point of order » que cette affaire déjà en cour ne pouvait être évoquée à l’Assemblée nationale. S’en est suivi plusieurs contestations des membres de l’opposition, car le Speaker demandait à ce que le deputy Prime Minister poursuivre avec sa motion. Lors des échanges, Shakeel Mohammed a traité de « Coward » Ivan Collendavelloo. Le Speaker l’a ensuite expulsé de la chambre, car ce dernier a refusé de retiré le deuxième mot (cowardly) lancé à l’encontre du deputy Prime Minister.
Le leader de l’opposition s’est ensuite levé pour un « point of order », ce qui lui a été refusé. « I am naming you (…) you are challenging the authority of the chair », lui aurait lancé le speaker, après avoir demandé à Arvin Boolell de s’asseoir. Le leader de l’opposition sera finalement lui aussi expulsé lorsque le Speaker demande au Sergeant at Arms de le pousser vers la sortie. Les autres membres de l’opposition se sont immédiatement levés et ont effectué un walk-out.
Il n’y aura donc pas de Private Notice Question à la séance de ce vendredi. Le leader de l’opposition devait interroger le ministre des Services financiers et de la Bonne gouvernance, Mahen Seeruttun concernant l’inclusion de Maurice sur la “grey list of jurisdictions with Strategic deficiencies » de Financial Action Task Force (FATF).