(10e jour de grève) Land Court : le comité de soutien réclame un débat au Conseil des ministres

Clency Harmon entame actuellement son dixième jour de grève de la faim pour réclamer l’institution d’une Land Court pour étudier des cas de dépossession des terres. Aux abords de l’Église immaculée, sous la pluie, un comité de soutien a rejoint Clency Harmon lors d’un point de presse, ce vendredi 5 avril, afin de faire avancer leur cause.

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Stephan Gua, de Rezistans ek Alternativ, a réclamé que cette cause soit portée au Conseil des ministres de ce vendredi. « Nous réclamons au Conseil des ministres de venir proposer clairement une date pour la présentation d’un Bill sur la Land Court, un Sitting Judge, ainsi qu’un Special Fund. C’est leur responsabilité. Nous lançons également un appel au Chef Juge de reconsidérer sa position dans cette affaire afin que Clency Harmon arrête sa grève de la faim ».

« Le gouvernement a totalement démissionné de ses responsabilités de rendre justice aux familles victimes de dépossession de terres », s’est insurgé Stephan Gua. « L’Attorney General inn koz manti ».

Il a expliqué que suite à une rencontre avec Maneesh Gobin, Attorney General, ce dernier leur a fait comprendre qu’il y a un comité ministériel considérant actuellement la mise sur pied d’une Land Court et d’un fonds spécial à cet effet. Toutefois, suite à un communiqué publié par l’Attorney General, le comité de soutien se dit « toujours en statu quo ». « C’est un déni de justice. Li’nn amenn bann famiy ki pe soufer an bato ».

« Je demande au Premier ministre et au ministre de la Justice de trouver une formule pour débloquer cette situation », a plaidé de son côté Alan Ganoo. « La santé de Clency Harmon est à risque. Je ne suis pas là en tant que politicien ; c’est une juste cause. Ce problème n’a que trop duré alors qu’il peut être réglé avec une volonté politique ».

Pour rappel, Clency Harmon avait dans le passé déposé des recommandations devant la Commission Justice et Vérité pour récupérer les terres de ses ancêtres. En 2009, devant la Commission Justice et Vérité, Clency Harmon, héritier de Frédéric Bonnefin, avait affirmé que la compagnie sucrière de Médine avait pris possession de 277 arpents à sa famille, à Camp-Caval, Curepipe. Les terres auraient été « incorrectement acquises ». 

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