Ce que l'on sait de la collision aérienne à Washington
Un avion de ligne, avec 64 personnes à bord, et un hélicoptère militaire sont entrés en collision dans le ciel de Washington mercredi soir avant de s'abîmer dans le fleuve Potomac, les autorités disant ne plus espérer trouver de survivants.
Voici ce que l'on sait :
. Que s'est-il passé ?
Peu avant 21h00 (02h00 GMT jeudi), une collision s'est produite entre un hélicoptère militaire et un avion de ligne d'une filiale régionale d'American Airlines en approche de l'aéroport Ronald-Reagan, au bord du fleuve Potomac, près de Washington.
Sur des images captées par le Kennedy Center, un centre culturel de Washington, on distingue les feux puissants d'un avion en phase de descente, et d'autres lumières, moins fortes, d'un autre appareil qui se dirige vers lui, jusqu'à la collision produisant une boule de feu éblouissante.
L'avion, en provenance de Wichita, au Kansas, dans le centre des Etats-Unis, devait atterrir quelques minutes plus tard.
L'hélicoptère effectuait un vol d'entraînement, selon une porte-parole de l'armée.
Les deux appareils se sont abîmés dans le Potomac, ont indiqué les autorités locales.
. Bilan provisoire de 28 morts
Le chef des pompiers de Washington a déclaré jeudi que 28 corps avaient été retrouvés. "Nous ne pensons pas qu'il y ait de survivants", a-t-il précisé.
"Nous en sommes maintenant au stade où nous passons d'une opération de sauvetage à une opération de récupération" des corps, a-t-il ajouté.
Soixante personnes et quatre membres d'équipage voyageaient à bord de l'avion de ligne, a indiqué American Airlines. Trois militaires étaient à bord de l'hélicoptère, selon un responsable de l'armée américaine.
Un couple de patineurs artistiques russes, Evgenia Shishkova et Vadim Naumov, champions du monde en 1994, était dans l'avion, ont rapporté des agences russes.
Plusieurs membres de la communauté américaine de patinage artistique se trouvaient aussi à bord, selon les médias américains.
. Opération de secours complexe
Avec la chute des deux appareils dans le Potomac, une opération de recherche et de secours à la fois "hautement complexe" et de grande ampleur a débuté.
Plus de 300 secouristes sont mobilisés et travaillent dans des conditions "extrêmement difficiles", a expliqué dans la nuit le chef des pompiers de Washington, John Donnelly.
"Il fait nuit noire. L'eau est froide, trouble. Ce sont des conditions très difficiles pour les plongeurs, a-t-il décrit. Il y a du vent, de la glace, c'est dangereux."
De nombreux canots pneumatiques étaient visibles depuis les rives du Potomac, où tournoyaient des dizaines de gyrophares, selon des journalistes de l'AFP. Des hélicoptères balayaient également les eaux du fleuve de leur puissant faisceau lumineux.
Le renfort de garde-côtes a aussi été annoncé.
"Nous nous attendons à ce que nos opérations durent plusieurs jours", ont prévenu les autorités.
. Pour Trump, un accident évitable
La collision "aurait dû être évitée", a affirmé Donald Trump sur son réseau social Truth Social.
"L'avion était sur une trajectoire d'approche parfaite vers l'aéroport. L'hélicoptère allait droit vers l'avion pendant un certain temps. La nuit était claire, les lumières de l'avion brillaient, pourquoi l'hélicoptère n'est pas monté ou descendu, ou n'a pas effectué un virage. Pourquoi la tour de contrôle n'a pas dit à l'hélicoptère quoi faire au lieu de demander s'ils avaient vu l'avion ?", s'est interrogé le président américain.
Le secrétaire aux Transports américain a également affirmé jeudi que la collision aurait "absolument" pu être évitée.
"Est-ce que je pense que cela aurait pu être évité? Absolument", a déclaré Sean Duffy lors d'une conférence de presse, alors que les conditions météorologiques de mercredi étaient "bonnes", selon les autorités.
Avant la collision, les contrôleurs aériens ont prévenu l'hélicoptère qu'il se trouvait sur la trajectoire de l'avion, puis lui ont demandé de "passer derrière" ce dernier, selon une bande sonore des échanges dans la tour de contrôle.
"J'ai juste vu une boule de feu et puis il a disparu", s'exclame ensuite un contrôleur, après que la communication avec l'hélicoptère eut été coupée.
L'aéroport Ronald-Reagan est à l'arrêt au moins jusqu'à 11h00 locales jeudi (16h00 GMT).