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WORLD AIDS DAY: « Succès d’affluence et prise de conscience»

419 Mauriciens tous âges confondus ont opté pour un dépistage volontaire jeudi 1er décembre, date marquant la Journée Internationale de la lutte contre le Sida. Trois se sont révélés positifs au VIH. PILS (Prévention, Information, Lutte et Sida), initiateur du projet, a choisi, cette année, de marquer l’événement en organisant une version différente de « Love in the city », exercice ludique qui a eu un franc succès l’an dernier.
L’objectif, cette année, était de mettre l’accent sur le dépistage volontaire. Pour ce faire, PILS et ses volontaires ont élu domicile, une journée durant, dans l’espace aménagé se trouvant entre la Rogers House et le Harbour Front, à la rue John Kennedy, dans la capitale. L’Ong a bénéficié, pour cette année, du soutien de Rogers et de la municipalité de Port-Louis.
« Ce sont 416 Mauriciens, qui sont rentrés chez eux, rassurés, et trois qui ont sauvé leurs vies ! », estiment, dans le même souffle, Audrey d’Hotman, directrice du CSR de Rogers, et Guffran Rustom, animateur chez PILS. En effet, sur les 419 personnes qui se sont prêtées au dépistage volontaire dans la tente aménagée à cet effet, jeudi, trois tests se sont révélés positifs. « Trois personnes qui sont désormais conscientes de la condition séropositive et qui se sont éveillés à cet état de choses ; trois vies sauvées », déclare A. D’Hotman.
« Selon nos prévisions, poursuit G. Rustom, nous pensions offrir 350 tests de dépistage. Or, nous en avons réalisé 419. Cela prouve que la formule de Love in the city répond à des attentes auprès du public. » D’où l’idée de PILS de faire de « Love in the city » désormais « un rendez-vous annuel et régulier ». Pour rappel, l’an dernier, la manifestation s’est tenue durant quatre jours et a été abritée par le Port-Louis Waterfront. Mais cette formule s’est aussi révélée très onéreuse ; d’où celle, remaniée, cette année, et mettant en avant le dépistage davantage que la sexualité. « On travaille sur des formules pour continuer à évoluer et trouver des pistes pour toujours intéresser le grand public tout en gardant les priorités que sont la sensibilisation et la prévention bien en tête », ajoute G. Rustom.
L’expérience 2011 a été « fantastique ! Au-delà de nos espérances !, admet Audrey D’Hotman. Nous ne nous attendions pas à ce que le public soit aussi réceptif et se prête au jeu. L’ambiance qui a régné parmi les bénévoles et les animateurs, chacun étant très bien préparé à son poste, tout cela a aidé à mettre en confiance les membres du public. » Un argument que reprend G. Rustom qui rappelle que « le test du dépistage est une épreuve. Ce sont 15 minutes durant lesquelles on attend de connaître son statut sérologique et qui entraînent une solide remise en question. Je pense que ceux qui sont passés par là, ce jeudi, se sont rendus compte, d’une part qu’il n’y a pas tous ces préjugés et les on-dit que ceux qui ne connaissent pas le domaine distillent à son sujet, et d’autre part, que ce n’est pas un jeu. »
Nicolas Ritter, directeur de PILS, abonde dans le même sens : « Les membres du public ont offert un très bon response, cette année encore. Les gens étaient très détendus. C’est sûr que cette formule progresse. Lentement, mais positivement. » Et de conclure : « Il y a quelques années, lors d’un 1er décembre, je déclarais que j’étais fatigué. Parce que les choses n’avançaient pas dans ce combat contre le virus à Maurice. Aujourd’hui, je suis toujours très fatigué. Mais positivement. Je suis fatigué parce qu’il y a tant de choses qui se mettent en place dans la manière positive de répondre à l’épidémie et qu’on avance dans le bon sens. »
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Centre Idrice Goomany: « Il faut une approche multisectorielle au problème »
Invité à la commémoration de la Journée Internationale de la Lutte contre le Sida, le jeudi 1er décembre, par le Centre Idrice Goomany, le ministre de la Santé Lormus Bundhoo a fait ressortir que « l’engagement du gouvernement dans ce probl?me est total. Cependant, ce n’est pas l’affaire que d’un minist?re. Il faut que tous les minist?res, celui de l’?ducation, de la S?curit? sociale, de la Jeunesse et des Sports, et d’autres encore, soient tous concern?s. C’est une approche multisectorielle qu’il faut ».
« Quand dans un pays, vous avez entre 40 et 50 nouvelles infections au VIH & Sida par mois, que fait votre gouvernement ? Il s’engage et agit ! En f?vrier 2012, nous viendrons avec un nouveau plan d’action, concernant le VIH & Sida, pour les quatre prochaines ann?es. Dans le m?me esprit, nous sommes en train d’?tudier d’autres alternatives au traitement ? la m?thadone qui seraient plus efficaces. » Mais tout cela, rappelle Lormus Bundhoo, « n’est pas possible si nous agissons seuls. Il nous faut l’aide et la participation de tous les minist?res. C’est une approche multisectorielle qui peut avoir des retomb?es positives ». Dans le même esprit, a souligné le ministre de la Santé, « il est imp?ratif de veiller ? la sensibilisation des enfants s’agissant du sida et du diab?te ».
Le Centre Idrice Goomany (CIG) avait, pour sa part, prévu la projection d’un film, « La vie continue », réalisé par Jameel Peerally, pour marquer l’événement. Cette cérémonie était abritée par la mairie de Port-Louis, jeudi après-midi. « La vie continue » se veut un film abordant la problématique du sida de manière très basique ; avec des micro-trottoirs de jeunes expliquant ce qu’ils savent et ne savent pas du virus. Le directeur du CIG, Imran Dhannoo et l’animateur Ally Lazer, s’y livrent également. Le documentaire de 26 minutes contient aussi les témoignages de Vanessa, une ex-toxicomane et travailleuse du sexe, séropositive, et Dhiren Moher.
Dans le cadre de ses activités en marge de la Journée internationale de la lutte contre le Sida, le CIG organise demain un tournoi de foot sur le terrain de Grande-Rivière-Nord-Ouest avec les animateurs du centre, les patients et des amis.

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