C’est au Victoria Urban Terminal (VUT) que le ministère de la Santé a établi ses quartiers ce 1er décembre pour marquer le World AIDS Day. Étaient au rendez-vous informations, documentations, Counselling et tests de dépistage, avec la présence de la caravane, prête dès 9h pour aller à la rencontre des Mauriciens et les sensibiliser sur la maladie, ses modes de transmission, les traitements et l’importance de se faire tester. Le ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal, a rendu visite à ses techniciens et visité au pas de course stands et caravane.
Faisant un état des lieux de la situation, avec 6 934 Mauriciens porteurs du virus confirmés, le ministre a réitéré « le vœu et la possibilité d’aligner Maurice sur les objectifs de l’OnuSida, qui est d’arriver à zéro nouvelle transmission d’ici quelques années, et de parvenir également à totalement contrôler l’épidémie dans le pays ». Il a fait remarquer qu’« il y a quelques années, nous avions une épidémie concentrée auprès des populations clé, dont les toxicomanes usagers de drogues injectables ». Mais depuis peu, a-t-il déclaré « nous avons remarqué que de plus en plus d’hétérosexuels sont également très vulnérables ».
De plus, a-t-il fait ressortir : « Nous avons une estimation de 14 000 Mauriciens porteurs du sida. Avec les 6 934 qui sont dans le circuit des soins, et en enlevant les décès, nous nous retrouvons avec 7 000 personnes qui seraient porteuses du virus. Certains connaissent leur état de santé, s’étant déjà fait tester ; d’autres pas. Ces personnes, que nous appelons les perdus de vue, nous n’allons pas les abandonner. Nos techniciens et officiers sont à pied d’œuvre, avec le concours des membres des ONG et de la société civile, pour aller vers eux, les approcher, les mettre en confiance, leur prodiguer les conseils, et éventuellement, les soins dont ils ont besoin. Cela, je peux donner l’assurance que nous multiplions nos efforts pour que tous les Mauriciens, atteints du VIH, ne soient pas laissés pour compte. »
Par ailleurs, le ministre a souligné « les efforts soutenus et conjugués de la société civile, avec la collaboration des officiers du ministère pour venir à bout des principaux obstacles dans ce combat et que sont la stigmatisation, la discrimination, le manque d’informations et de respect envers ceux qui sont atteints de la maladie ».
Pour le ministre, « il est clair que, sans un changement d’attitude, de manière de penser, si certains persistent à cultiver des préjugés et nourrir l’ignorance, l’intolérance envers les personnes vivant avec le VIH (PVVIH), nous n’allons jamais avancer dans ce combat ! »