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Voyage de Frankin en classe affaires : le CEO Charles Cartier soumis à une demande d’enquête interne

La question de la sécurité et du non-respect apparent des procédures établies du Ground Operations Manual (GOM) au centre de la controverse

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Une lettre confidentielle, adressée au CEO d’Air Mauritius, M. Charles Cartier, et émanant d’employés anonymes, révèle des inquiétudes quant au transfert du détenu Jean Hubert Celerine vers l’île de La Réunion. Les employés soulignent un non-respect apparent des procédures établies du département de la sécurité, lors du transfert de cet encombrant passager qui est plus connu sous le nom de Franklin, condamné pour trafic de drogue à La Réunion pour lequel il sera rejugé et accusé à Maurice pour blanchiment d’argent. Un tel transfert présente un risque élevé pour la sécurité relevant à la fois du département de la sécurité et du département des opérations au sol.

Les auteurs de la lettre accusent la compagnie d’avoir enfreint les directives du Manuel des Opérations au Sol en plaçant M. Celerine en classe affaires, alors que les règles exigent une allocation de sièges à l’arrière de la cabine pour les déportés et leurs escortes. Cette décision est qualifiée de violation flagrante du manuel opérationnel approuvé par le Directeur de l’Aviation Civile. « Mr Jean Hubert Celerine was seated in Business Class at seat number SF. The GOM at section 7.17.4.l specifies the following: “Assign deportees and their escorts seats in the rear of the cabin, but not directly adjacent to exits” ». Cette extradition a, cependant, été une situation sans précédent. La compagnie aérienne Air Mauritius aurait dû se conformer à de telles dispositions, à moins qu’une dérogation documentée n’ait été approuvée par les autorités compétentes.

Violation flagrante du manuel des opérations au sol
Les auteurs de la lettre affirment avec force que «… la décision de fournir un siège en classe affaires à Jean Hubert Celerine est totalement erronée, disproportionnée et constitue une violation flagrante du Manuel des Opérations au Sol de la compagnie, un document approuvé par le Directeur de l’Aviation Civile .» Ils remettent également en question le rôle des responsables de la sécurité et des opérations au sol, Nardana Rangan and Sallesh Jhowry, soulignant les risques potentiels encourus pour la compagnie en cas d’incident à bord.

En outre, la lettre s’interroge sur l’implication du commandant de bord, le capitaine Somoo, et du chef de cabine Sen Neerbun dans la décision de placer Jean Hubert Celerine en classe affaires, malgré les restrictions règlementaires.

Le fait d’avoir également mis Jean Hubert Celerine en classe affaires, compte tenu de la proximité du cockpit, même s’il était sous contrainte, devrait également être au centre de l’enquête obligatoire qui devra être diligentée sans délai pour situer les responsabilités dans ce grave impair des règlements de l’aviation civile, puisque les procédures réglementaires établies de la sécurité à bord d’un avion n’ont pas été respectées. Les auteurs de la lettre estiment, surtout, qu’il faut prévenir ce genre de récurrences à l’avenir.

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