Vieux-Grand-Port : le camp d’été de Our Heritage Foundation le premier week-end de décembre

Our Heritage Foundation (OHF) tiendra pour la deuxième fois son camp d’été, les 2 et 3 décembre, au débarcadère de Vieux-Grand-Port. Au programme : initiation à la pêche traditionnelle, ateliers de fabrication des tentes de vacoa et de pirogues.- Ceux, souhaitant participer à ce programme, doivent prévoir une contribution de Rs 1 500.

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Ils doivent apporter leur sac de couchage, leurs tentes et auront droit à plusieurs activités, notamment des parties de pêche, des jeux d’antan, de la musique, la fabrication de paniers en vacoa, de bateaux grâce à un habitant de la communauté qui maîtrise bien son métier,
Cheshta Hoolash, coordinatrice de ce camp d’été, annonce que les intéressés auront l’occasion de prendre pafrt à une fouille archéologique.
« Nous prévoyons également le dimanche 3  une journée portes ouvertes au musée de Vieux-Grand-Port qui d’habitude reste fermé le dimanche », dit-elle en annonçant une tournée au Cave Beach, un endroit que peu de Mauriciens connaissent, une visite à la tour des Hollandais, évoquant les premiers colons de Maurice, transformée en un poste d’observation utilisé par les Français.

« Notre fondation est à but non lucratif, créée pour la recherche et la promotion du patrimoine. Elle a été légalement constituée en janvier 2020. Toutefois, l’équipe a mené des recherches dans ce domaine plus de dix ans avant la constitution. Elle est régie par un conseil qui a la responsabilité de gérer, d’administrer et de représenter la fondation », fait-elle ressortir.

L’objectif principal de l’OHF est de documenter, préserver, promouvoir le patrimoine sur le territoire mauricien et à l’étranger. «Nous travaillons également pour atténuer les impacts sur les biens patrimoniaux. Nous œuvrons au bénéfice des enfants, des touristes et des chercheurs », ajoute Cheshta Hoolash.

OHF est constituée d’un réseau de professionnels, d’étudiants, de stagiaires et de collaborateurs. « Diplômée en histoire, patrimoine et tourisme culturel, je suis membre fondatrice de Our Heritage Foundation. Je dirige l’organisation à titre de coordonnatrice de projets et d’agent de relations publiques, ainsi qu’à titre d’assistante de recherche pour des projets spécifiques. J’ai eu une expérience tant sur le terrain qu’au bureau avec de bonnes capacités de leadership. », se présente-t-elle.

Forte de sa passion et de son parcours académique, Cheshta Hoolash travaille véritablement au maintien de cette organisation et est très déterminée à faire le public profiter du patrimoine. Elle est également médiatrice/guide culturelle de formation et maîtrise l’histoire de Maurice.

De son côté, Dr Jayshree Mungur-Medhi est archéologue et professionnelle du patrimoine. Elle est la conseillère permanente et consultante de la fondation. Titulaire d’un doctorat en histoire, civilisations et archéologie, elle est facilitatrice mondiale auprès de l’UNESCO pour le patrimoine culturel immatériel et experte du patrimoine pour la Convention sur le trafic illicite.

Elle a entrepris plusieurs projets axés sur l’archéologie des terrains, l’archéologie historique, l’analyse de la faune, la conservation des sites, la gestion du patrimoine et le patrimoine culturel immatériel sur les plans national et international. Certains de ses projets sont d’intérêt mondial comme les dossiers de candidature et les dossiers de l’UNESCO.

On retrouve aussi au sein de l’OHF Boris Yoan Geerdharry, titulaire d’une licence en archéologie et passionné d’histoire. Au début, il y avait peu d’oreilles disposées à l’entendre jusqu’à ce qu’il rencontre Cheshta Hoolash il y a quelques mois.

« Je me demandais si ma petite île était prête à accueillir ce que je m’étais conditionné à lui apporter. Cheshta m’a parlé des projets qu’elle mène grâce à son association, aux côtés de l’archéologue Jayshree Mungur-Medhi, du muséologue Zia Gopee, et du photographe Nipon Medhi. Ensemble, nous répertorions les anciennes usines sucrières à travers l’île, menons des fouilles archéologiques dans le Nord, au Sud-Est, et lançons des initiatives pour préserver notre héritage matériel et immatériel. Nous prévoyons, par exemple, de transformer des espaces abandonnés pourtant chargés d’histoire en lieux culturels ouverts aux Mauriciens comme aux étrangers, stimulant ainsi l’économie tout en partageant notre riche patrimoine », déclare-t-il.

Les recherches et les missions de OHF rejoignent le désir de Boris Yoan Geerdharry de raconter Maurice à travers le prisme de la décolonisation et de rendre les Mauriciens maîtres de leur passé. « Pour moi, l’histoire a une valeur politique. Elle est essentielle à l’identité d’une communauté, car elle permet à celle-ci de cimenter sa place au sein de la société.

Elle redonne du pouvoir aux citoyens marginalisés en leur permettant de s’épanouir », avance Boris Yoan Geerdharry, qui invit les jeunes Mauriciens à rejoindre OHF et à renouer avec leur identité dans un espace où apprentissage et découverte riment avec communauté et amitié.

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