L’Apostolat de la Mer a été attentif aux cris de détresse des pêcheurs de la région sud-est qui n’étaient pas enregistrés auprès des autorités à l’époque du naufrage du Wakashio en juillet 2022, et qui ont été durement frappés économiquement par la catastrophe écologique marine dans cette partie de l’île, mais aussi par les conséquences de la pandémie.
Du fait que leurs activités professionnelles n’étaient pas reconnues officiellement par l’État à l’époque, cette catégorie de pêcheurs ne pouvait bénéficier d’aucune aide financière gouvernementale durant cette période difficile. D’où la décision de l’Apostolat de la Mer de leur tendre une main de secours.
Mais il fallait d’abord savoir qui ils sont, combien sont-ils et de quelle manière les aider. À la suite d’une longue enquête sociale sur la situation de ces pêcheurs et de leurs familles, menée avec l’aide de Caritas et la collaboration du ministère de la Pêche, l’Apostolat de la Mer a recensé environ 300 pécheurs non enregistrés et éligibles pour bénéficier d’une aide et a ensuite soumis un projet d’entraide au bureau international de cet organisme. La branche mauricienne de l’Apostolat de la Mer a bénéficié d’une enveloppe d’environ Rs 1,5 million pour offrir à ces pêcheurs.
Les responsables de l’Apostolat de la Mer étaient à Bel-Air, hier après-midi, pour la remise de chèques et d’équipements de travail à un premier groupe de pêcheurs et continueront cet exercice dans les jours qui viennent. « On a remis un chèque de Rs 5 000 à chacun et c’est une modeste contribution de la part de l’Apostolat de la mer. C’était une heureuse surprise pour ces pêcheurs car ils ne s’attendaient pas à recevoir cet argent ainsi que du matériel pour confectionner leurs filets. Nous leur avons dit que nous continuerons à les soutenir par d’autres manières », déclare Lindsay Meyepa, directeur de l’Apostolat de la Mer.
Par ailleurs, cinq marins sri-lankais qui étaient à bord d’un bateau qui a chaviré en Afrique du Sud il y a quelques jours ont été dirigés vers Maurice et hébergés à leur arrivée à la Seafearers House de l’Apostolat de la mer à Baie-du-Tombeau. « Ils ont tout perdu et nous avons été heureux de pouvoir les accueillir chez nous et les réconforter. Nous avons fait le nécessaire pour leur rapatriement dans leur pays d’origine et ils sont déjà chez eux », explique Lindsay Meyepa.