Véronique Leu Govind : « Non-accès à l’eau potable pour des habitants de Le-Morne »

La ministre déléguée au ministère des Arts et de la Culture, Véronique Leu Govind a déploré qu’ « une trentaine de familles de l’Avenue Jasmin à Le-Morne n’aient toujours pas accès à l’eau potable chez eux et boivent encore l’eau de la fontaine publique », 190 ans après l’abolition de l’esclavage. Elle a lancé un appel au Premier ministre, Navin Ramgoolam, pour « corriger cette injustice ». C’était samedi, lors de son intervention à la cérémonie officielle de l’abolition de l’esclavage.

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Pour la ministre déléguée, la question qui demeure aujourd’hui, c’est « ki ariv desandan esklav 190 zan apre labolisyon ». Elle trouve inconcevable qu’« une communauté soit toujours exclue » avec un développement à deux vitesses dans le pays. D’une part, elle dresse un parallèle entre la construction de l’infrastructure du Metro-Express et de l’autre, « il y a encore des familles à Le-Morne, qui vivent dans des conditions inhumaines. Elles n’ont pas d’eau chez elles et continuent à boire l’eau de la fontaine. Une eau boueuse parfois. » Pour elle, en ce jour commémoratif, c’est l’occasion de réfléchir à cela.

Par ailleurs, Véronique Leu-Govind déplore « la privation de la liberté des Mauriciens comme la suppression de l’accès à internet aux Mauriciens par le précédent gouvernement. Se enn form desklavaz modern ki nou ti pe viv », dit-elle. Elle souligne qu’« il est important que chacun affirme et assume son identité ». Elle met en avant que pendant longtemps, les cheveux crépus étaient « tabous » alors que « les tresses servaient à concevoir des plans d’évasion ». Elle demande au Premier ministre Navin Ramgoolam de « corriger l’injustice que les descendants d’esclaves subissent ».

Pour sa part, la présidente du village de Le-Morne, Marie Sylvaine Auguste souligne que les « séquelles de l’esclavage caractérisé par des actes inhumains sont toujours très présentes chez de nombreux villageois ». Cependant, elle a eu un message d’espoir pour eux : « la rezilians inn montre ki nou kapav releve, diboute pou fer fas lavenir ». Elle a aussi mis l’accent sur l’importance de transmettre la tradition et le patrimoine aux jeunes générations.

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