USM – Jack Bismohun : « Ce budget n’est pas soutenable à long terme »

Le leader par intérim de l’Union sociale mauricienne (USM), Jack Bismohun, est d’avis que le budget 2022-23 n’est pas soutenable à long terme. Il ajoute que ce budget contient beaucoup d’effets d’annonces.

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« Les mesures proposées par le gouvernement ne sont pas suffisantes pour faire face à l’inflation qui continue d’augmenter. Le peuple s’attendait à ce que le prix du carburant soit révisé à la baisse. Rien n’a changé. Le ministre des Finances a accordé peu de mesures mais a aussi appliqué beaucoup de taxes pour soutenir les mesures sociales », déclare Jack Bismohun.

Il dénonce que les caisses du gouvernement continuent à être remplies avec des recettes fiscales. « Il fallait que le gouvernement vienne avec une stratégie économique indiquant comment les différents secteurs vont être relancés », affirme Jack Bismohun. Il trouve dommage qu’on n’ait pas accordé beaucoup d’importance à l’économie bleue, au secteur manufacturier, à l’industrie pharmaceutique. Il a aussi attiré l’attention sur le fait que la hausse de Rs 1 000 de la pension de vieillesse n’est pas suffisante « car le coût de la vie a augmenté par Rs 3 000 à Rs 4 000. Cette mesure est too little too late », a-t-il ajouté.
Les jeunes ont été oubliés complètement dans le budget, selon Jack Bismohun. Idem pour le secteur ICT, le paiement des contraventions et l’émission en ligne du certificat de moralité. « Il n’y a rien aussi pour la formation des chômeurs. »

L’intervenant a souligné que les dépenses du gouvernement seront financées par les taxes et des dettes supplémentaires. Et que les dettes publiques augmenteront.

Pour Faizal Jeeroburkhan, le représentant de Think Mauritius, ce budget a négligé beaucoup de secteurs. « Il n’y a pas suffisamment de projets qui vont augmenter les revenus de l’État. Il n’y a pas grand-chose pour l’économie circulaire, pour l’économie bleue et l’économie verte », indique-t-il. Il trouve aussi qu’il n’y a pas assez d’accent sur les secteurs émergents tels que la biotechnologie. Il souligne qu’« il n’y a pas de mesures non plus pour réduire la dette publique. Il n’y a pas, non plus, de mesures pour soulager les dettes des ménages et pour relancer le Foreign Direct Investment, le tourisme et le textile. »
Faizal Jeeroburkhan a relevé que rien n’a été dit également sur les 30 à 40% de jeunes qui sont rejetés par le système scolaire éducatif, sur le manque de main-d’œuvre ainsi que les effets du vieillissement de la population sur la classe laborieuse. Il a trouvé aussi que le budget n’a pas accordé assez d’importance au changement climatique, à la qualité des services offerts et aux meilleures terres agricoles qui continuent à être bétonnées.
Rajesh Mittoo, autre dirigeant de l’USM, a affirmé que les dépenses du gouvernement atteindront quelque Rs 173 milliards et que les revenus sont évalués à Rs 150 milliards, soit un déficit budgétaire de Rs 23 milliards. « Est-ce que le prix du carburant va encore augmenter pour financer le budget ? » s’est-il demandé. Il a dit ne pas approuver le fait que la hausse de la pension soit financée par la CSG.
Pour sa part, Dana Chengen a déploré le fait que les travailleurs qui sont frappés par le chômage technique n’aient pas été pris en compte dans le budget.

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