UOM — Arnaud Carpooran : « Pas de cours de BA Creole Studies pour la rentrée 2024/25 »

« En l’absence d’une masse critique, l’Université de Maurice (UoM) ne pourra pas offrir le cours de BA(Hons) Creole Studies à la rentrée 2024/2025. » C’est ce qu’a indiqué à Le-Mauricien le Pr Arnaud Carpooran, coordonnateur du cours et doyen de la faculté des Sciences humaines et sociales.

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Il évoque ainsi « l’urgence pour les institutions publiques tertiaires d’accorder priorité à la demande du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, qui a évoqué la nécessité de former des enseignants pour dispenser des cours de kreol ». Une formation qui passe par un cours universitaire, dit-il.

« Les statistiques sont bien en dessous de la masse critique requise, soit 15 élèves, pour offrir un cours. Il semble que les institutions publiques n’ont pas saisi l’urgence évoquée par la ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, qui a eu un discours récurrent concernant un manque d’enseignants afin de pouvoir l’offrir en HSC. Elle a, elle-même, indiqué qu’il y a eu 200 candidats aux examens de SC l’année dernière, qu’il y en a 700 autres qui y prendront part cette année et qu’il n’y a pas assez d’enseignants. » De fait, « la demande est là », indique le Pr Carpooran.

Il poursuit en affirmant que les cours sont prêts depuis novembre 2023. « L’UoM, qui est l’Awarding Body, devait passer par l’étape de l’accréditation de la formation par la Higher Education Commission (HEC) », laquelle a été obtenue début mars, soit après la publication de la liste des cours offerts par l’UoM pour la rentrée 2024/25, dit-il.

« Malheureusement, pour des raisons administratives complexes, ce cours n’a pas été publié tout de suite. Il a fallu attendre que l’université publie de nouveau la liste des cours qui n’ont pas reçu une masse critique pour être offerts. Le BA (Hons) Creole Studies a été noyé dans cette liste, alors qu’il n’a jamais été publié et qu’il est nouveau. On l’a traité comme n’importe quel autre cours ! » s’insurge-t-il.

Pour lui, il est clair que « les institutions publiques de l’enseignement supérieur ne se donnent pas les moyens de répondre aux exigences du marché », et ce, malgré l’appel de la ministre et de son ministère pour former les gens dans l’enseignement du kreol. « Li paret ki zot pa inn gagn mesaz-la e zot pe pass a kote. Je lance un appel à ces institutions pour comprendre l’urgence d’avoir des ressources humaines et de traiter le dossier de manière prioritaire. »

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