Une semaine après son annonce publique : Silence des autorités locales autour de l’accord TCIL/Maurice

Les autorités gouvernementales et Mauritius Telecom maintiennent le silence radio concernant  l’accord divulgué dans la presse spécialisée indienne et rapporté par Week-End à Maurice dimanche dernier. Telecommunications Consultants India Limited (TCIL) a expliqué que cet accord , implique trois stations de base sur une île d’environ 25 000 habitants, ce qui semble indiquer qu’il s’agit de Rodrigues, puisque sa population de 45 000 est plus dans l’ordre de grandeur du projet.

- Publicité -

Le déploiement des fournisseurs indiens à Maurice et en Afrique est perçu comme une mesure de renforcement de la confiance pour accroître leur présence sur le marché mondial des télécommunications. L’Inde aspire à devenir un exportateur significatif d’équipements de télécommunications, et ces initiatives à Maurice et au-delà représentent une première étape cruciale dans cette direction. Alors que la Grande péninsule cherche à promouvoir les télécommunications et à commercialiser des produits indiens à Maurice et en Afrique, des problèmes de tarification pourraient constituer un défi, selon la presse locale.

Selon le site spécialisé indien en télécommunications, lightreading.com, les liens étroits de l’Inde avec Maurice pourraient faciliter son entrée sur le marché des télécommunications du pays. Cependant, l’Afrique reste un marché sensible aux prix et continue d’utiliser des équipements de fournisseurs chinois.

Défis de prix et intentions présumées
L’article suggère que si les fournisseurs indiens évaluent correctement leurs équipements, ils pourraient progresser sur ces marchés. Cependant, l’auteur affirme que ces fournisseurs pourraient avoir du mal à offrir des prix plus compétitifs que leurs homologues chinois. Les coûts de fabrication en Inde restent élevés, et les fournisseurs indiens ne bénéficient pas des économies d’échelle qui pourraient les aider à réduire les tarifs.

L’auteur avait déjà expliqué que l’Inde cherchait à se positionner comme une destination de fabrication clé pour les fabricants d’équipements de télécommunications. Cependant, la fabrication en Inde reste jusqu’à 13 % plus chère que sur des marchés plus établis comme la Chine, selon les “Recommandations sur la Promotion de la Fabrication d’Équipements de Réseaux et de Télécommunications (NATEM) en Inde”, un document publié par l’Autorité de Régulation des Télécommunications de l’Inde (TRAI).

Quoi qu’il en soit, cette initiative souligne l’engagement du gouvernement indien à aider ses fournisseurs à gagner des parts de marché mondiales. Bien que la Chine domine actuellement le marché et possède une technologie et une infrastructure 5G que les télécommunications indiennes n’ont pas, elle fait face à des critiques et à des intentions présumées de la part de ses adversaires commerciaux, notamment les États-Unis. Des préoccupations liées à la sécurité nationale et à l’espionnage potentiel est devenu un obstacle à l’expansion des entreprises chinoises. Cela démontre que les facteurs géopolitiques et réglementaires peuvent avoir un impact significatif sur la présence mondiale des fabricants d’équipements de télécommunications.

C’est sans doute dans ce contexte que s’inscrit le silence embarrassé des autorités locales qui entretiennent de bonnes relations avec ces deux puissances régionales.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -