Ils sont visibles partout. On ne compte plus le nombre de fois où Week-End a tiré la sonnette d’alarme sur le fléau des tuyaux d’approvisionnement qui ne sont pas enfouis comme il se doit ou qui traînent carrément le long des rues, des trottoirs et dans les cours des habitants. Ce travail bâclé orchestré par la CWA engendre des fuites qui, du coup, accentue le calvaire auquel les abonnés sont confrontés. D’où l’urgence de remédier à la situation.
Les techniques et méthodes de recherche et détection des sempiternelles fuites n’ont pas fait l’objet de développements notables, ces dernières années. Entre 50 à 52% d’eau se perdent dans la nature à travers le pays. Demeurant bien souvent invisibles en surface, ces fuites sont provoquées par la vétusté ou la perforation des tuyaux. « Bann travayer CWA inn instal sa bann tiyo la enn fason grotesk dan tou coin simé, lor trottoir. Loto ek dimoun pe pass lor la ziska gagn fuite », soutient un habitant de Morcellement Boucan, à Grand-Baie. On ne peut rester de marbre devant ces milliers de mètres cubes d’eau qui se perdent dans la nature.
Les règlements de la CWA Act stipulent, pourtant, que les tuyaux dans un domaine public, privé ou pour la partie reliée à une habitation, doivent absolument être enfouis. La CWA n’applique, donc, pas à la lettre ses propres recommandations. Cela a pour conséquence qu’à plusieurs endroits, des véhicules endommagent des tuyaux qui peuvent aussi subir des actes de vandalisme ou de vol. Au final, ce sont les habitants qui payent les pots cassés. À quand la prise de conscience ?